Réforme : Rouban cherche le « big-bang »

Réforme : Rouban cherche le « big-bang ». Directeur de recherche au CNRS et au Cevipof, auteur de « Quel avenir pour la fonction publique ? » (Documentation Française, 2017), Luc Rouban est l’un des meilleurs observateurs du secteur public. Pour lui, en l’état, Macron ne va pas transformer radicalement la fonction publique. A lire sur Etoile Mag Actualités.

A ses yeux, les dernières propositions d’Emmanuel Macron pour réformer la fonction publique sont très loin de pouvoir causer un « big-bang », comme il a pu le lire ici ou là. Dans un entretien accordé à l’Obs, il précise sa pensée : « Je vois vos confrères qui parlent partout de ‘big bang’, on en est loin. Je dirais même qu’on est très en-deçà d’une réforme qui serait vraiment décisive. Pratiquement toutes les mesures annoncées ont déjà été utilisées dans le passé. La proportion de contractuels ne cesse d’augmenter depuis 20 ans partout dans la fonction publique, et ça ne remet pas en cause l’utilisation de fonctionnaires. La modulation des primes sera peut-être généralisée, mais elle existe déjà. Le plan de départs volontaires est certainement le point le plus intéressant et le plus novateur [depuis 2008, les fonctionnaires d’Etat peuvent déjà bénéficier d’une indemnité de départ volontaire s’ils souhaitent démissionner, sous certaines conditions. Cette disposition a été étendue aux fonctionnaires territoriaux en 2009, NDLR] Mais aussi le plus conflictuel avec les syndicats ». Bref, pour l’heure, rien de nouveau sous le soleil. Un point de vue que les syndicats de la fonction publique ne partagent certainement pas.

Stéphane Menu

https://www.nouvelobs.com/politique/20180202.OBS1642/reforme-de-la-fonction-publique-on-est-loin-d-un-big-bang.html

Poker manager !

A lire sur Etoile Mag Actualités : Poker manager. Montre-moi comment tu joues, je te dirai quel manager tu fais ! En se basant sur le poker, le cabinet Coheliance découvre les comportements professionnels. Mais annonce-t-il vraiment toute la couleur ?

Le jeu de poker comme métaphore des situations professionnelles… Tel est le concept mis au point depuis quelques années par le cabinet d’accompagnement et de coaching Coheliance. Le principe en est assez simple, pour ne pas dire évident : les règles du jeu constituent l’environnement qu’il faut connaître autant qu’il faut savoir s’y adapter, la participation à un tournoi conduit à l’élaboration d’une stratégie et gagner la partie correspond à… gagner la partie ! Sans oublier, bien évidemment la question de la mise dans lequel chacun lira sa capacité à prendre des risques calculés, voire à calculer ses risques. Dans une interview donnée à FR 3 Bourgogne en 2016, Patrice Fosset, créateur et responsable du réseau Coach Poker Management expliquait comment « l’enjeu de ces sessions est de déterminer ses zones de fragilité et de confort afin d’apprendre à s’en servir judicieusement dans son métier. »

En clair, un bon manager se devrait de développer les mêmes qualités qu’un bon joueur, à savoir le self contrôle, la patience, la capacité de gérer les risques et celle de se remettre en question en fonction du contexte ainsi que, sans doute, la faculté d’observation, notamment portée au non-verbal… Mais pas un mot, en revanche, du fameux bluff que le poker élève pourtant en art consommé au point d’en être quasiment devenu un synonyme. Alors, pudeur de gazelle devant un management dont la première exigence serait désormais devenue la transparence ou ruse de renard qui ne saurait abattre immédiatement toutes ses cartes ?… Quoi qu’il en soit, une fort magistrale première leçon de bluff !

Laurence Denès

Prix Territoria 2017 : Le CD des Alpes-Maritimes implique les agents

Prix Territoria 2017 : Le CD des Alpes-Maritimes implique les agents. Demander aux agents comment ils aimeraient être managés… Le Conseil départemental des Alpes-Maritimes fait le pari de l’intelligence collective pour faire évoluer ses pratiques. Une démarche saluée par un Territoria d’Or. 

Les agents sont en effet les mieux placés pour réfléchir à l’amélioration des services publics. Plusieurs actions ont été lancées dans le cadre du Lab06, structure ad hoc mise en place par la direction générale et animée par deux agents. Ce Lab a notamment initié des « learning expeditions » – que l’on pourrait traduire par des « sorties d’apprentissage »- : en mai 2017, une quinzaine de cadres et le DGS ont ainsi pu visiter à Sophia Antipolis l’open space d’Amadeus (créateur de solutions informatiques pour l’industrie mondiale du tourisme) et découvrir la fameuse agilité mise en place pour fluidifier l’organisation professionnelle. Thales, à Cannes, a également ouvert ses portes à un retour d’expérience sur une démarche de lean management (amélioration continue). De son côté, la direction des services numériques s’est initié aux subtilités de l’Obeya, espace d’origine japonaise misant sur le pilotage visuel et favorisant l’interaction entre les agents. Autant d’innovations dans les pratiques managériales dont les agents apprécient l’ouverture vers d’autres univers.

Stéphane Menu

La Territoriale souffre d’un émiettement de sa représentation

La Territoriale souffre d’un émiettement de sa représentation. A lire sur Etoile Mag Actualités. Christian Oliveres stigmatise une prudence confinant à l’indifférence des employeurs locaux en matière de RH , des les élus locaux ne revendiquant pas leurs responsabilités en la matière et un émiettement de la représentation des collectivités dans le débat national.

Je viens de lire le débat sur la place laissée à la fonction publique territoriale dans le cadre du programme Action publique 2022 *entre la co-présidente du Comité d’action Publique 2022, la députée rapporteure spéciale pour le budget RH de la fonction publique et 3 représentants des cadres territoriaux. Cet échange ne surprend pas, tant il oscille entre l’obligation d’aller vite rappelée par la députée, la qualité des experts pressentis pour participer aux travaux de la CAP22 soulignée par la Co-présidente de ce Comité et la déception teintée de frustration ressentie par les cadres territoriaux.

Si cette absence du monde local est relevée avec agacement elle ne débouche cependant sur aucune proposition cohérente et argumentée. C’est la conséquence de l’émiettement de la représentation des collectivités, élus comme agents  qui multiplient à l’envi structures et associations toutes plus spécialisées et plus étroites les unes que les autres. C’est également le résultat d’une prudence confinant à l’indifférence des employeurs locaux sur les questions de ressources humaines. Au delà de ce silence assourdissant, on pourrait peut être réfléchir sur ce qui fait que les élus locaux ne revendiquent pas, leurs responsabilités en cette matière. Si touchés, enfin, par la grâce de la décentralisation ils décidaient de prendre en charge la ressource humaine en terme de compétences, de savoirs faire, d’adaptation, d’attractivité et pas seulement en tant que coût, ils pourraient faire du CSFPT, vraisemblablement réformé, le lieux de débats, d’avis de propositions et de prescription dont les les professionnels ont besoin en la matière pour bénéficier d’une réelle autonomie et de son corollaire la responsabilité.

* La gazette des communes 29/01/2018

Christian Oliveres

Quartiers prioritaires : Borloo, un retour politique qui fait du bien

Brève : Quartiers prioritaires : Borloo, un retour politique qui fait du bien. Ancien ministre de la Ville, Jean-Louis Borloo est remis en selle par le gouvernement pour livrer son diagnostic sur la politique de la ville dans un rapport annoncé en mars. Ses récentes déclarations laissent supposer qu’il a retrouvé l’envie d’en découdre avec l’inertie de l’Etat sur ce sujet.

Il ne s’agit pas ici de candidater à la rubrique « brosse à reluire » du Canard Enchaîné. Mais tout de même, pourquoi ne pas dire qu’un bon (ancien) élu le reste quand la presse passe son temps à démonétiser la fonction politique, souvent à juste titre, parfois de façon caricaturale. Le gouvernement a confié à l’ancien ministre de la Ville, Jean-Louis Borloo, mission de réenchanter une politique de la ville dont le moral des acteurs est dans les chaussettes. Voilà ce qu’il disait récemment dans un colloque consacré à la question au Sénat : « On a des quartiers où il y a plus de jeunes, plus de monoparentalité, plus d’éloignement…. Et il y a moins de moyens qu’ailleurs. Il y a quelque chose qui ne va pas. Ces quartiers sont indispensables à la République (…) La croissance et la puissance d’un pays dépendent de ses ressources humaines. Comment peut-on imaginer sérieusement qu’on gâche autant de talents, différents, fertilisants, pour la croissance de notre nation ? ».

Le fondateur du Programme Nationale de Rénovation Urbaine (PNRU) rendra un rapport très attendu au mois de mars. Il s’interroge : « Comment une grande nation comme ça a pu laisser un programme de cette importance s’arrêter. C’est hallucinant. Ça fait deux ans et demi qu’il n’y a plus une grue dans les quartiers ». L’ancien ministre milite pour un effort constant, même marginal, de tous les échelons (commune, département, région, État) en faveur de la rénovation urbaine, citant la création « de digitales académies, d’espace de coworking, de transports écologiques, de programmes contre l’illettrisme ». Il a aussi demandé à ce que l’on cesse d’opposer l’urbain et l’humain, « il n’y a que les crétins du quartier latin qui opposent les deux ». Si le rapport à venir est du même tonneau, les acteurs concernés vont peut-être retrouver des couleurs. A moins que ce rapport rejoigne ceux qui croupissent au rayon des bonnes intentions restées à l’état de la seule proclamation.

Stéphane Menu

« Qui connaît vraiment les conditions de travail des agents de la propreté ? » – Interview de Mathilde Icard

Interview : Mathilde Icard, DGA RH à la Ville de Lille : « Qui connaît vraiment les conditions de travail des agents de la propreté ? » A lire sur Etoile Mag Actualités. Démarche à la fois simple et singulière à Lille. La Ville a fait appel à un chercheur en psychologie du travail pour « regarder » les agents de la propreté travailler et favoriser des « échanges » entre eux pour améliorer les conditions de travail. Parce que nous sommes tous confrontés à la nécessité de donner du sens à ce que nous faisons…

A l’origine de votre projet, il y a l’idée que ceux qui font sont les mieux placés pour en parler…

Oui encore faut-il leur donner la parole… Je connais bien le travail d’Yves Clot, professeur au Cnam (Ndlr, Conservatoire national des arts et métiers), responsable de la chaire Psychologie au travail. Sur les RPS, il a une approche très positive. Il veut créer des moments collectifs où les agents concernés puissent parler de ce qu’ils font. Pour lui, le sens collectif émerge des échanges, ce qui paraît banal dit ainsi mais qu’il faut cependant mettre en œuvre de façon rigoureuse parce qu’il n’existe pas de cadre formel pour aller dans cette direction dans les organisations. C’est ce que nous avons décidé de mettre en place au sein de la direction de la propreté à Lille.

Le choix du service propreté n’est pas anodin…

En effet, qui connaît vraiment les conditions de travail de ces agents ? Pendant six mois, Antoine Bonnemain, chercheur au Cnam, a suivi les agents du quartier de Fives dans leur quotidien en filmant leurs conditions de travail. Dans le même temps, deux agents ont été désignés pour remonter à la direction les difficultés rencontrées par les agents. Et les images du film ont révélé crûment la réalité du travail de l’ensemble des agents qui ont ainsi pu échanger sur leurs conditions de travail, en envisageant les pistes d’amélioration, les équipements à acheter pour changer les conditions de travail. Par exemple, un nouveau système de vidange pour les conteneurs dans les camps de roms a été mis au point par les agents. Ou encore des chariots plus légers sont désormais mis à leur disposition. Les images montrées poussent tout le monde à s’interroger pour améliorer le réel. L’image légitime ce que l’on fait dans sa vie professionnelle.

Depuis, le dispositif a été étendu à tous les quartiers lillois…

Oui car le retour de la direction de la propreté est positif, avec moins d’absentéisme, un meilleur climat de travail. En tant que responsable RH, j’avoue ma prédilection pour ces formations embarquées, actives, décadrées. C’est bien plus efficace que les formations classiques…

Stéphane Menu

Témoignages

De l’importance du « travail bien fait »

Directeur de la propreté de la Ville de Lille, Jérémy Dédourge met en exergue « une expérience déstabilisante car elle force l’encadrement à s’intéresser effectivement au travail dit ordinaire des équipes. J’insisterai aussi sur l’écoute constructive, aussi bien des agents vers l’encadrement que réciproquement. Enfin, l’engagement de l’ensemble des acteurs est une des clés de la réussite. Toute la chaîne hiérarchique doit être intégrée, de l’encadrant de proximité, jusqu’à la DG et les élus ». De son côté, Antoine Bonnemain, le chercheur du Cnam, insiste sur l’importance du travail « bien fait » : « La qualité du travail est aujourd’hui un problème central dans les organisations.

La santé s’abîme quand le travail n’est ni fait ni à faire. Définir le travail bien fait n’est pourtant pas simple, il y a même un conflit de critères à ce propos dans tout travail et dans toute organisation : il n’est pas supprimable mais il reste toujours discutable. Quand la demande existe, notre intervention consiste à instruire ce conflit pour des arbitrages plus favorables au travail bien fait ».

Départs volontaires, rémunération au mérite : Français et agents publics sur la même longueur d’ondes…

Carrière : Départs volontaires, rémunération au mérite : Français et agents publics sur la même longueur d'ondes… Selon un récent sondage, les Français, mais aussi les agents publics, approuvent les projets de réformes du gouvernement, concernant notamment la mise en place d'un plan de départs volontaires et la rémunération au mérite. A lire sur Etoile Mag Actualités.

« Réfléchir sans totems ni tabous ». C’est ce qu’a rappelé Edouard Philippe le 1er février 2018 lors du premier comité interministériel de la transformation publique (CITP), dans le sillage du programme Action publique 2022 lancé en novembre 2017. Une manière subliminale pour le Premier ministre d’indiquer que le gouvernement s’attendait à provoquer une levée de boucliers chez les agents publics au moment où l’Etat se dit prêt à renverser les Tables de la loi régissant l’administration depuis des lustres. Sans surprise, plusieurs syndicats de fonctionnaires ont d’ailleurs aussitôt foncé dans le chiffon rouge agité par Matignon. La journée d’action prévue le 22 mars prochain contre les premières annonces gouvernementales sera-t-elle à la hauteur des bouleversements annoncés ? On verra bien…

Remise en cause du statut

Toujours est-il qu’un récent sondage OpinionWay-Comdata Group publié le 12 février 2018 par « Les Echos » et relayé par « Radio Classique » montre clairement que les Français ne semblent pas hostiles aux premiers chantiers impulsés par le gouvernement dans la foulée du programme présidentiel d’Emmanuel Macron. L’enquête prouve également que les fonctionnaires eux mêmes ne voient pas d’un mauvais œil la réforme de la fonction publique. Dans le détail, ce sont les mesures les plus emblématiques présentées par Edouard Philippe qui apparaissent comme les plus consensuelles. La mise en place d’un plan de départs volontaires pour les agents publics est approuvée par 76 % des personnes interrogées tandis que la rémunération au mérite est appréciée par 67 % des Français. Même avec un léger décalage, les personnels des trois versants de la fonction publique ne disent pas autre chose : 72 % et 59 % d’entre eux se déclarent respectivement favorables à chacune des deux mesures phares du plan présenté lors du CITP. Et lorsque les sondeurs d’OpinionWay questionnent leur échantillon sur la remise en cause du statut de la fonction publique, une majorité du panel (57%) se dit favorable à cette idée alors que 41% des répondants s’y déclarent opposés.

La territoriale en ligne de mire

Faut-il pour autant déduire de cet étonnant sondage que les Français sont désormais prêts à passer par pertes et profits l’action publique telle que nous la connaissons depuis la Libération ? Pas sûr dans la mesure où les répondants réaffirment leur attachement à un service public qualifié et efficace. Seulement 48% des personnes interrogées voudraient, en effet, voir réduit le nombre de fonctionnaires. Une majorité se dit donc opposée aux diminutions d’effectifs, même si la fonction publique territoriale apparaît comme le pan de l’administration où les suppressions de postes pourraient être prioritairement envisagées.

S’il ne faut pas donner à une photographie de l’opinion publique plus de valeur qu’elle n’en a, le sondage publié par les Echos paraît montrer que l’idée de baisser le niveau de la dépense publique est désormais bien acceptée par les Français. Comme semble l’être également celle de l’alignement du public sur le privé. A l’évidence, cette nouvelle donne place le gouvernement dans une situation favorable pour mener ses réformes à leur terme. Mais il ferait sans doute une erreur en perdant de vue que les fonctionnaires ont déjà fait beaucoup donné par le passé. A travers notamment le gel du point d’indice et le non remplacement des départs à la retraite, ils ont déjà accompli une grande partie du chemin sur lequel l’Etat veut aujourd’hui les entraîner…

Emmanuelle Quémard

Quand le recrutement ment

Quand le recrutement ment : Recrutement : 47 % des DG et managers reçoivent des CV mensongers. À qui la faute ? Et, si à force d’exiger des parcours aussi structurés qu’une épopée, les recruteurs n’incitaient pas eux-mêmes à passer de l’affabulation à la fabulation. A ire sur Etoile Mag Actualités.

Près d’un directeur général sur deux se serait vu confronté à un candidat mentant sur son CV… Telle est la principale conclusion – indignée – d’une étude récemment menée par le bureau de recrutement Robert Half auprès de plus 300 DG et managers des secteurs privé et public. Et l’on peut évidemment, à l’unisson de ces recruteurs qui ont immédiatement exclu le coupable de leur procédure, vilipender tous ces vils falsificateurs incapables de distinguer la frontière du juste entre valoriser et enjoliver. Car « il va de soi que l’on attend d’un candidat qui postule qu’il fasse preuve de transparence et d’honnêteté », comme le déclare Aurélia Efoug, directrice des activités temporaires du cabinet en question, à Paris-La Défense. Mais à y regarder de plus près, sur quoi portent donc ces calembredaines de vilaines et carabistouilles de fripouilles ? Serait-ce sur la rémunération antérieure, histoire de consolider un pouvoir d’achat devenu plus fragile qu’une promesse électorale ? Que nenni : seuls 17 % des DG ont surpris un candidat en train de mentir sur son salaire précédent.

En revanche ne se comptent plus les expériences et responsabilités plus gonflées qu’une montgolfière. Pire : « 53 % des responsables de l’embauche ont également remarqué que les candidats mentaient à propos de leurs diplômes et de leurs qualifications », souligne l’étude. Mais nul de s’interroger sur ce qui peut bien pousser tous ces postulants à fabuler ainsi pour rendre leur parcours plus fabuleux, dans un univers où les offres pour débutants et/ou sans diplôme sont encore moins nombreuses que les fautes d’orthographe sous la main de Bernard Pivot… « Les recruteurs savent très bien que « personne n’est parfait », assure pourtant Aurélia Defoug. À quand donc une étude sur les mensonges des recruteurs, notamment quand ils assurent qu’ils vous écriront !

Laurence Denès

Harcèlement moral : L’entreprise face à sa responsabilité

Harcèlement moral : L’entreprise face à sa responsabilité. C’est la Sécurité sociale qui l’assure dans un rapport rendu public en janvier 2018 : les troubles psycho-sociaux en lien avec le milieu professionnel ne cessent de croître. A lire sur Etoile Mag Actualités.

La loi oblige les entreprises et les collectivités publiques à mettre en place des protocoles de prévention des risques professionnels. Clémentine Bourgeois, professeure de droit à Kedge Business School, alerte les personnels encadrants sur les risques encourus : « Il existe principalement trois facteurs organisationnels responsables du harcèlement moral sur lesquels les employeurs peuvent agir : les modes de management, l’organisation du travail, et le changement organisationnel. Deux modes de management favoriseraient ainsi le harcèlement moral. Le style autoritaire serait une source de harcèlement, en particulier dans les structures rigides, naturellement plus exposées, telles que l’armée, les prisons, ou les organisations paramilitaires. Mais l’inaction, le style « laisser faire », sont également à proscrire pour éviter le harcèlement « horizontal », sans lien hiérarchique entre l’auteur et la victime ».

Identifier les harceleurs potentiels ne suffit pas. Il s’agit d’agir en amont, « en édictant un règlement anti-harcèlement dans l’entreprise qui listerait précisément les actes prohibés ainsi que les sanctions encourues ». Mais aussi « en évaluant le risque de harcèlement grâce à des enquêtes sur les risques psycho-sociaux ou des interviews individuelles de salariés, totalement anonymes en mettant en place des actions de formation auprès des managers chargés de l’identifier, de le prévenir et d’agir efficacement pour l’éviter ». Reste à savoir si la prise de conscience est réelle…

Stéphane Menu

Prix Territoria 2017 : Saverdun remet les vélos en liberté

Prix Territoria Or 2017 : Saverdun remet les vélos en liberté Des vélos récupérés en déchetterie et remis en état par les employés municipaux sur leurs congés pour les offrir gratuitement en libre-service… Superbe initiative en Ariège. A lire sur Etoile Mag Actualités.

C’est dommage, ces vélos encore utilisables qui finissent leur vie en déchetterie. En juin 2017, la mairie de Saverdun (Ariège) décide de les récupérer, de les réparer, de les customiser aux couleurs de la ville (rouge et jaune) et de les remettre en service dans la ville. Comme ça, gratuitement et pour l’usage de tous ! Mieux encore, ce sont les employés municipaux qui, sur leur temps de repos, réparent les vélos en état de marche ! Une démarche simple, citoyenne, mobilisatrice et écologique lancée par le maire Philippe Calléja qui valait bien un Territoria d’or à Territoria 2017.

Stéphane Menu