Plus de contractuels, moins de contrats aidés : l’emploi public se stabilise en 2017

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Le bilan annuel 2017 de l’INSEE établit que le nombre des fonctionnaires continue de se rétracter dans les trois versants de la fonction publique. Au total, ce sont 7 100 emplois titulaires qui ont été perdus. Les fonctionnaires ne forment plus que 67,8 % de la totalité des effectifs. Dans le même temps, la proportion des agents sous contrat bondit de manière significative (+ 48 000 en un an). Les contractuels représentent désormais 17,9% des emplois publics. Les militaires forment, quant à eux, 5,5% des personnels de la fonction publique. L’année 2017 a, en outre, connu un reflux spectaculaire du nombre des bénéficiaires de contrats aidés. Avec 139 000 contrats enregistrés fin 2017 (2,5 % des effectifs de la fonction publique), ce dispositif dont le financement a fait l’objet d’une coupe sévère a perdu un quart de ses attributaires en douze mois (50 300 agents).

 

Hémorragie dans la territoriale

 

Ce sont les collectivités territoriales qui ont opéré la plus forte décélération sur le marché de l’emploi. Après une baisse en 2016 (– 0,4 %), les effectifs de la FPT ont fondu au même rythme en 2017 (– 0,4 % également). En un an, la territoriale a globalement perdu 7 200 agents, l’hémorragie des emplois aidés (– 23 600 équivalents temps plein) ayant mécaniquement entraîné une poussée de l’emploi de personnels sous contrat (+ 19 300 équivalents temps plein). L’analyse par strates administratives montre que sous l’effet des transferts de compétences, l’emploi territorial a davantage reculé dans les organismes départementaux (– 0,6 %) et les communes (– 1,7 %) que dans les régions (+ 1,8 %) et les organismes intercommunaux (+ 4,2 %).

 

Effet de vases communicants

 

Dans le même temps, alors que le nombre d’agents rémunérés par l’Etat avait progressé de 1% en 2016, la fonction publique de l’État a maintenu ses effectifs au même niveau en 2017. Le nombre d’emplois aidés recule (– 19 300 postes) et celui des contractuels augmente (+ 16 300 postes). Il s’agit essentiellement d’un effet de vases communicants, certains contrats aidés ayant été transformés en contrats d’accompagnement d’élèves en situation de handicap (AESH), directement employés dans les collèges et les lycées par le ministère de l’Éducation nationale ainsi que par le recrutement d’enseignants contractuels dans les établissements scolaires.

La fonction publique hospitalière suit un mouvement comparable. Les effectifs se stabilisent dans les hôpitaux publics après plusieurs années de décrue Le nombre de contrats aidés chute d’un tiers (– 7 300), celui des fonctionnaires de 6 400. Là encore, des baisses en grande partie compensées par la hausse du nombre de contractuels (+ 12 500).

 

Emmanuelle Quémard

« La médiation crée de la valeur » – Isabelle Ruisseau, avocate et médiatrice

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Vous êtes avocate et vous intervenez aussi dans le champ professionnel, qu’il soit privé ou public, pour régler des conflits internes aux structures. Cette pratique de la médiation découle-t-elle naturellement de votre métier d’avocate ?

 

Mon métier d’avocate m’a amené à la médiation. Mais l’attitude est différente que l’on soit avocat dans le procès ou avocat médiateur. Là où dans le procès les parties restent sur des positions et se focalisent sur l’issue du procès, la médiation, elle, se focalise sur les intérêts de ces parties. Ces intérêts sont entendus, explorés et une solution est recherchée. Elle sera la solution des parties et non celle d’un juge. Le médiateur n’est pas là pour juger ou proposer une solution. Il est là pour faciliter le travail des parties à trouver leur solution à leur problème ou conflit. En fait, la médiation corrige l’effet injuste que le procès, l’application de la règle de droit, peut parfois créer.

 

La justice est-elle trop… injuste ?

 

Trop souvent la décision de justice laisse un sentiment d’injustice et surtout le procès en lui-même est souvent dévastateur. Il est coûteux et incontestablement long. Ainsi, pour un dossier en droit social qui ira jusqu’en Cour d’appel sur Paris, il faut tabler sur 4 à 5 ans…Ce temps de la justice n’est donc pas celui de l’entreprise ou de la collectivité territoriale.

Souvent je suis amenée à plaider des dossiers en droit social dans lesquels le manager qui est à mes côtés, le jour de l’audience, n’est pas celui qui a licencié le salarié de l’autre côté de la barre. C’est difficile à vivre pour les deux parties. Tout d’abord pour le manager parce qu’il « hérite » d’un dossier qu’il n’a pas du tout géré et qu’il découvre. Et pour le salarié qui prend conscience que ses derniers repères dans l’entreprise ne sont plus. Les parties au procès ne sont jamais assez préparées à entendre la version de « l’histoire » racontée par l’avocat de la partie adverse. Les éléments de preuve sont souvent sortis de leur contexte et les avocats se font un plaisir de les interpréter…

 

Une manipulation qui n’a pas sa place dans la médiation…

 

Il est vraiment temps de repenser la régulation des litiges autrement que par le recours à l’institution judiciaire. Le modèle doit être inversé. Le procès doit devenir le mode ultime de résolution des conflits. Car le procès, tel qu’il existe, contrairement à la médiation, ne permet pas de garantir le futur d’une coopération entre deux parties ; ou même la possibilité de définir ce futur. Il ne garantit pas la confidentialité et n’apporte pas toujours la fameuse « reconnaissance » ou l’excuse tant recherchée par les parties en demande.

 

Stéphane Menu

 

Le conseil de l’interviewée

« Reconstruire de la confiance »

« La médiation, si elle est bien menée, permet aux parties d’éviter de perdre la face et de reconstruire de la confiance mutuelle, à tout le moins elle renoue le dialogue ».

Travail dans l’urgence : attention danger pour les agents publics !

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Tel est le principal enseignement d’une étude que vient de publier la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) à partir des données recueillies auprès des employeurs lors de deux enquêtes réalisées en 2013 et 2016 sur les conditions de travail et les risques psychosociaux (RPS) dans les secteurs privé et public.

L’étude de la DGAFP rappelle  aussi que 44 % des employeurs – secteurs privé et public confondus – estiment qu’aucun de leurs salariés  (soit 13 % de l’ensemble des salariés) n’est exposé à l’un des huit risques psychosociaux recensés.

  • Nécessité de travailler dans l’urgence.
  • Sentiment de ne pas pouvoir faire un travail de qualité.
  • Tensions entre collègues, avec la hiérarchie, avec le public ou les usagers.
  • Crainte de se retrouver au chômage.
  • Horaires de travail imprévisibles.
  • Charge de travail trop importante.

 

Intensité du travail

 

Dans le public, tous les employeurs n’ont pas la pas la même perception des risques psychosociaux au sein des établissements. Les employeurs de la FPE estiment qu’au moins la moitié des agents sont exposés à au moins un risque psychosocial. Ceux de l’hospitalière déclarent que seulement 10 à 50 % des personnels sont concernés. Et ce même si la taille plus importante des établissements de ce versant traduit sans doute une part plus élevée d’agents impactés par les RPS. Enfin, les employeurs territoriaux soulignent également une exposition localisée ou généralisée de leurs agents à plusieurs risques ; en particulier aux risques relatifs à l’intensité du travail.

 

Personnel de l’Etat le plus impacté

 

Parmi les facteurs de risques psychosociaux mis en évidence par les employeurs publics, celui du travail dans l’urgence a connu la plus forte progression entre 2013 et 2016. Ils sont passés de 54,5 à 56,3% d’agents exposés de manière localisée ou généralisée à ce risque. C’est le personnel de l’Etat (hors enseignement), qui est le plus fortement impacté par ce phénomène (67% en 2016) devant celui de la FPH (64,6%). Les agents de la FPT sont les moins nombreux à exprimer un malaise vis-à-vis des cadences de travail (53,6%).

Les autres RPS les plus massivement déclarés par les employeurs publics concernent les agents ayant exprimé le sentiment de ne pas pouvoir faire un travail de qualité (46,6% en 2016). Mais également la charge de travail trop importante (43,7%) ou encore les tensions avec le public (41,3%). En revanche, les tensions avec la hiérarchie (26,5%) ou les horaires imprévisibles (14%) ne semblent pas être globalement des facteurs de RPS  majeurs au sein des trois versants de la fonction publique.

 

Emmanuelle Quémard

Nouvel emploi : 5 erreurs à éviter lors de ses débuts !

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Ne pas s’intégrer

 

Sociable ou non, il faut assimiler le fait que vous allez travailler en société et qu’il est important d’en faire partie. Sachez que le petit nouveau suscite toujours beaucoup de curiosité chez ses collègues et que ces derniers en attendent beaucoup. Évitez donc de faire bande à part : déjeunez avec eux dans la salle commune plutôt que seul à votre bureau, acceptez les invitations aux afterworks, intéressez-vous à leur poste et à leur personnalité. En bref, trouvez le juste équilibre entre intégration agréable et période d’observation durant laquelle vous jugerez le fonctionnement de votre nouvel environnement de travail.

 

Aborder des sujets qui fâchent

 

Si vos déjeuners avec votre nouvelle équipe sont agréables, n’en profitez pas pour autant pour poser des questions indiscrètes, ou pour affirmer de manière virulentes vos opinions politiques ou vos croyances religieuses. Tentez d’être aimable certes, mais discret. L’important est de ne pas donner de matière à la critique à vos collègues mais de les observer, d’apprendre à les connaître et de préparer le terrain pour que vos futures collaborations se passent dans les meilleures conditions.

 

Se renseigner tout de suite sur les RTT et les vacances

 

Même si la question de vos congés vous brûle les lèvres, la poser pourra être interprété comme de la fainéantise. Cela pourra même rapidement vous stigmatiser auprès des autres. Ces interrogations (comme celle des tickets restaurants, des primes etc) doivent être abordées lors du processus de recrutement, mais certainement pas dans vos premiers jours. D’ailleurs, n’hésitez pas à consulter nos conseils pour avoir de la répartie en entretien. Vous aurez le temps de vous renseigner plus tard sur ces sujets, mais dans vos premiers jours, évitez d’aborder des questions annexes à votre mission principale.

 

En faire le minimum

 

Si ce conseil vaut pour toute la durée de votre carrière, il est particulièrement avisé lors de vos débuts. Accordez un peu de souplesse à vos horaires et tentez de faire vos preuves en vous montrant sous votre meilleur jour ; celui d’un travailleur sérieux qui tient à rendre un travail de qualité sans se soucier de ses heures. Sans partir dans l’excès et faire des dizaines d’heures supplémentaires, n’hésitez pas à montrer votre investissement et votre motivation à votre employeur et vos collègues qui se féliciteront tous de ce bon recrutement !

 

Comparer sans cesse votre nouveau poste à votre ancien

 

 

“Dans mon ancienne société, nous faisions comme ça…” ; “Oh, vous procédez de cette manière ici ? J’avais l’habitude de faire comme ci…” sont des formules à éviter. Non pas qu’il faille renier votre passé – qui vous a permis d’en arriver où vous en êtes aujourd’hui -, mais vous n’avez pas besoin d’agacer votre nouvel entourage en leur donnant l’impression que tout était mieux avant. De plus, à trop comparer vos deux expériences, vous vous mettrez des freins dans l’apprentissage que votre nouvelle position peut vous apporter. A l’inverse, critiquer sans arrêt votre ancienne entreprise pourra également être mal perçu. Si vous vous permettez de dire ça de votre patron ou de vos collègues précédents, qu’est ce qui peut leur assurer que vous ne faîtes pas la même chose à leur sujet ?

 

En résumé, soyez vous-même, si vous avez été choisi parmi d’autre, ce n’est pas pour rien ! Cependant, ces petites erreurs peuvent vous éviter d’être catégorisé comme une personne que vous n’êtes pas. Suivre nos quelques conseils vous permettra de vous préparer un terrain favorable à votre évolution au sein de ce nouvel environnement de travail.

ANDRHDT : « Collectivités territoriales, hospitalières, privé… On n’est pas si différents »

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Le dernier colloque de l’ANDRHDT part d’un constat : celui d’une mutation de la notion d’emploi, tant du côté des employeurs publics – poussés à mutualiser par la baisse des dotations – que du côté des employés, qui ne voient plus le travail du même œil : « Quand on recrute un jeune, il s’intéresse moins au statut qu’à la nature, au sens de sa mission, à l’utilité de son travail », observe Philippe Gérard, directeur général adjoint du département du Gers.

 

Dans ce contexte, l’ANDRHDT fait le pari de la mutualisation et des partenariats entre tous les employeurs, publics comme privés : c’est l’idée d’un MEDEF local, « qui permettrait à des employeurs d’un même bassin d’emploi de se parler. Même d’univers différents, ils peuvent avoir des problématiques communes, et pourraient mettre en place des passerelles entre eux pour favoriser l’emploi », explique Philippe Gérard. Pour lui, ce type de rapprochement bénéficie à la collectivité mais aussi aux agents, qui pourraient ainsi s’assurer une employabilité sans être cantonnés au secteur public.

 

Freins juridiques avant tout

 

L’idée est belle, mais loin d’être nouvelle – et Philippe Gérard en a bien conscience. Pour lui, alors que le « frein psychologique du statut » tend à s’estomper (voir notre article), c’est surtout le cadre juridique qu’il faut faire évoluer : « Aujourd’hui, quand on veut travailler ensemble, il faut créer des conventions ou des structures intermédiaires »… Ce qui n’est pas toujours possible !

 

Pour lui, l’idée est donc de trouver « des modes de fonctionnement plus simples, et plus souples, notamment en termes juridiques ». Le MEDEF local pourrait être un outil, mais il peut en exister d’autres… Qu’il faut encore inventer : « C’est à travers des échanges comme ceux qui ont lieu pendant le colloque de l’ANDRHDT que d’autres outils peuvent émerger », conclut-t-il.

Julie Desbiolles

Valoriser son profil : Comment s’y prendre ?

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Valoriser votre profil, c’est d’abord avoir un CV parfait !

 

Et, par parfait, nous entendons un CV le plus clair possible. De cette façon, vous aiderez le recruteur à rapidement cerner votre personnalité et votre parcours. Autant d’informations importantes qui lui permettront de plus facilement sélectionner votre profil s’il se trouve être pertinent pour le poste.

Pour cela, bien rédiger son CV reste la première étape dans la valorisation de votre profil. Mettez en avant les expériences qui importent et qui correspondent à une évolution logique qui vous mènera à votre prochain poste. Ensuite, pensez à bien épurer votre CV et à ne mettre en avant que ce qui est indispensable. Vous devez raconter une histoire qui doit être facile à lire et compréhensible.

Lorsque cela est possible, il faut mettre l’accent sur des projets accomplis car cela vous valorise en proposant des véritables expériences de travail cohérentes menées de bout en bout.

 

Entretenez votre réseau et mettez-vous en avant !

 

Cela peut paraître simple mais, le réseau a une réelle importance dans la valorisation de votre profil. Véritable miroir professionnel, assurer une présence quotidienne sur ces réseaux auprès des bons interlocuteurs peut facilement vous mettre en avant. N’hésitez donc pas à vous connecter auprès d’une audience qui vous importe et prenez la parole pour vous placer en tant qu’expert du sujet ! Publiez articles, commentaires et toute autre interaction professionnelle peut attirer l’œil d’un potentiel recruteur ou le rassurer si l’envie lui prend d’une petite vérification de votre profil en ligne. Pour vous convaincre, sachez que seulement 1% des utilisateurs sur internet sont des contributeurs. Mais, pourquoi pas vous ?

Une autre possibilité qui s’offre à vous est de raconter votre histoire sur ces réseaux. Les publications de retour d’expérience, d’apprentissages, de tests et de résultats sont particulièrement appréciées par les internautes, massivement partagées et commentées. Une manière simple d’être pris au sérieux et mis en avant !

Un réseau tel que weka.jobs peut ainsi répondre à cette problématique en vous proposant de vous connecter auprès d’acteurs du secteur public et vous ouvrant ainsi sur de nouvelles opportunités professionnelles.

 

Profils atypiques : Vous avez de la valeur !

 

Vous pouvez parfois être confronté à la problématique de changement de métier. Vous avez une envie, un ressenti qui vous pousse à changer de voie et vous souhaitez passer le cap. Dites-vous que vous pouvez être pertinent pour ce nouveau poste, il faut simplement le montrer !

Si ce changement professionnel nécessite une formation, un apprentissage particulier que vous avez fait en amont, alors montrez-le !

Par le biais du CV, d’une publication ou bien d’une mention particulière dans la lettre de motivation, cela indiquera au recruteur que vous prenez les devants et que vous faites preuve d’adaptabilité pour arriver à vos fins.

 

Jouez-en pendant l’entretien !

 

Un profil atypique peut également être valorisé lors de l’étape de l’entretien. Pour se faire, vous pouvez vous appuyer sur différentes bonnes pratiques.

  • Accentuez sur vos diverses expériences. Ne plus être spécialisé dans un seul domaine ou une seule niche n’est plus quelque chose d’handicapant. Aujourd’hui, les recruteurs recherchent, de plus en plus, des candidats polyvalents capables de cerner l’entièreté des enjeux de leur profession. N’hésitez donc pas à mettre en avant vos différents projets réalisés, appuyant ainsi sur la totalité de vos compétences !
  • Rassurez votre recruteur. L’entretien est également le moment où vous pouvez rassurer d’autant plus votre recruteur. En face à face, la parole vous est donné pour vous mettre en avant et le séduire. A ce sujet, la première étape est une tenue valorisante pour votre entretien d’embauche et il ne vous restera plus qu’à raconter votre histoire pour convaincre.

 

Vous l’aurez compris, pour valoriser votre profil au maximum, cela passe par les documents indispensables à votre recrutement mais également par une présence forte sur les différents réseaux afin de mettre en avant au maximum vos compétences et votre expertise. N’attendez plus et décrochez le job de vos rêves !

Faut-il tenter le CV original ?

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Selon les études, un recruteur passe entre six secondes et une minute à lire votre CV. Pour autant, faut-il à tout prix attirer son attention avec un CV clignotant, multicolore, géant ou en forme de Lego ? Pas sûr… Car « trop d’originalité peut aussi tuer le CV », assure Chantal Damm, cheffe du service gestion de l’emploi et formation du département du Gers. Pour elle, l’originalité doit être bien dosée.

 

La lisibilité avant tout

 

« Le CV doit être avant tout lisible, sobre et compréhensible. Il faut qu’au premier coup d’œil on puisse repérer l’essentiel », explique-t-elle. Elle déplore les excès qui lui compliquent la vie : les CV « qu’on ne sait pas dans quel sens lire », ceux avec trop de couleurs et de polices, ceux qui ne suivent aucune chronologie ou avec des photos inappropriées…

Un CV, ce n’est pas qu’un document, c’est un premier contact avec le recruteur : « un CV structuré montre que le candidat est clair sur son parcours, ce qu’il vise et ce qu’il attend du poste… Et qu’il a intégré les normes de la collectivité », explique Chantal Damm.

 

Originalité : un outil à doser

 

Pour autant, l’originalité n’est pas à proscrire, mais d’abord à doser en fonction du poste visé : on ne demande pas à un comptable d’être créatif… Mais beaucoup plus à un graphiste, qui pourra tenter des excentricités comme le CV magazine.

Mais même dans des métiers moins créatifs, Chantal Damm n’oppose pas sobriété et originalité : elle apprécie les CV structurés qui se démarquent par quelques détails, comme des pictogrammes en lien avec le métier visé, une phrase ou un titre d’accroche, quelques couleurs choisies avec soin… Par exemple, l’outil en ligne Cvdesignr propose des modèles de CV originaux – mais élégants.

Le fond avant la forme

 

Quel que soit son degré d’originalité, « un CV est avant tout informatif », souligne Chantal Damm. C’est une règle d’or à respecter : la forme d’un CV ne doit jamais tenter de pallier à un manque de fond – le recruteur s’en apercevra tout de suite !

 

Julie Desbiolles

Quelle tenue choisir pour un entretien d’embauche ? Nos 6 conseils

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Il serait dommage d’avoir réussi votre candidature (grâce à nos conseils pour rédiger votre CV et votre lettre de motivation) et d’amoindrir vos chances d’obtenir le job de vos rêves à cause d’un accessoire mal choisi. Voici donc quelques points à suivre afin d’accorder votre tenue à vos connaissances et votre détermination !

 

Adapter son style à son employeur

 

Travailler pour le Ministère de la Justice ne permet pas la même liberté que dans l’Education Nationale ! Il est important d’ajuster son allure en fonction du poste que l’on vise. Il faut éviter d’être trop strict dans un milieu créatif et à l’inverse, d’être trop décontracté dans contexte professionnel plus rigoureux. Posez-vous donc les bonnes questions : Vais-je être en contact avec des gens ? Si oui, qui sont-ils ? Quelle sera la moyenne d’âge de mon équipe ? Tant d’interrogations qui guideront vos choix face à votre garde-robe. A chaque corps de métier son dressing !

 

Privilégiez la sobriété dans votre tenue…

 

S’il est primordial de ne pas renier votre personnalité (vous risqueriez de vous sentir déguisé et donc mal à l’aise), il s’agit de trouver le bon équilibre entre vos goûts et ceux de votre employeur. Notre conseil ? Visez la sobriété. Laissez de côté votre robe à paillettes ou vos chaussettes à motifs et privilégiez plutôt la chemise blanche, le pantalon sombre ou la robe bleue marine. Pour limiter les risques de mauvais goût, le sombre et le monochrome sont des valeurs sûres ; évitez cependant le noir, qui a tendance à durcir une tenue. Votre personnalité pourra alors transparaître dans des accessoires (une bague plus excentrique, une pince à cravate etc), sans pour autant trop en faire.

 

… Et dans votre mise en beauté !

 

Pour les femmes, il est conseillé de miser sur un maquillage simple et de laisser de côté le rouge à lèvre rouge vif ou les yeux charbonneux. L’important est d’avoir l’air fraîche et naturelle et de ne pas risquer de distraire votre interlocuteur de votre discours. Ainsi, un peu de blush, de l’anti-cerne et du mascara suffiront à vous sublimer. Pour les hommes, il est également important de trouver le juste équilibre entre sophistication et décontraction. Si vous décidez de garder votre barbe, veillez à ce qu’elle soit propre et bien répartie ; si malheureusement elle ne pousse pas de façon homogène, débarrassez en vous avant de passer votre entretien. A l’inverse, être trop apprêté pourra, comme vos consœurs, détourner l’attention de votre futur employeur de vos qualités professionnels. Ayez l’air apprêté sans pour autant vous déverser des quantités phénoménales de produits capillaires sur la tête.

 

Choisissez des vêtements de bonne qualité

 

Sans nécessairement se vêtir de soie, il est important de porter une attention particulière à la qualité de vos vêtements. Évitez de porter une chemise en matière synthétique, qui, en cas de stress, pourrait révéler des marques disgracieuses de transpiration. Préférez-y plutôt des matières dites “qui respirent” comme le coton ou le lin. De plus, si votre vêtement est de bonne qualité mais qu’il est froissé, troué ou jauni, vous paraîtrez négligés, ce qui est inenvisageable pour un candidat.

 

Être à l’aise

 

S’il s’agit d’être plus élégant qu’à votre habitude, il n’est pas utile de vous torturer physiquement pour plaire à votre employeur. Il est important de choisir des pièces qui vous offriront une grande liberté de mouvement. Il ne faut pas que vous pensiez durant votre entretien que vos chaussures vous font mal ou que votre robe est trop serrée. En effet, vous ne serez pas aussi concentré sur les propos de votre interlocuteur que vous pourriez l’être.

 

Les pièges à éviter

 

  • Porter des vêtements trop osés… Au placard le décolleté plongeant ou la chemise déboutonnée, ils risqueraient de décrédibiliser votre sérieux.
  • … ou trop décontractés. Les baskets, le jogging, ou autres jeans troués doivent être destinés à votre temps libre. Ils pourraient, eux aussi, donner un aspect négligé à votre tenue.
  • Oublier son sac. Plus qu’un accessoire de mode, il permettra d’anticiper les besoins de votre employeur (il a oublié d’imprimer votre CV ? pas de problème, vous l’avez !) et de transporter de quoi noter, ce qui ne pourra qu’accroître votre sérieux. On oublie les petites pochettes dans lequel seul votre portable rentre ainsi que les sacs à dos en toile, trop décontractés.

N’oubliez pas que vos vêtements sont là pour vous mettre en valeur mais également pour vous permettre d’accroître votre confiance en vous ! Et afin de mettre toutes les chances de votre côté pour ce passage obligatoire, nous vous encourageons à consulter notre article pour apprendre comment avoir de la répartie en entretien.

Focus métier : Manager de centre-ville

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Nos sociétés sont en perpétuelle évolution. A l’heure où les clients révisent leurs modes de consommation, désireux d’acheter moins cher en privilégiant la proximité, le développement du commerce en centre-ville retrouve des couleurs. Une nécessité notamment pour les villes moyennes dont les centres ont du mal à résister à la concurrence inégale des périphéries commerciales qui les vident de leurs commerces.

 

Agent-chef d’orchestre

 

Les mairies ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure, aidées par d’autres collectivités et des associations de commerçants. Pour porter cette nouvelle action, il faut recruter un agent-chef d’orchestre. Il doit être capable de suggérer des animations festives mais aussi de régler rapidement des problèmes techniques liés à l’usage de l’espace public.  Les collectivités agissent, de par leurs compétences, sur toutes les fonctions urbaines ; les espaces publics, le mobilier, la signalétique, l’éclairage, la restructuration du foncier et de l’immobilier, la sécurité, les déplacements, etc. De leur côté, les commerçants créent des animations et sont forces de propositions (accessibilité, stationnement, plan de circulation, voirie, aménagement urbain, sécurité…).

 

250 managers recrutés fin 2018

 

La nouvelle fonction de management de centre-ville est née au début des années 2000. D’abord dans les pays anglo-saxons (Canada, Grande Bretagne) puis en Belgique (Wallonie, Bruxelles). Elle n’est arrivée en France qu’il y a dix ans environ. Lorsqu’il prend ses fonctions, le manager centre-ville doit répondre à plusieurs missions, dont voici une liste non-exhaustive :

  • Améliorer la gestion globale du centre-ville, l’accessibilité aux commerces au sens large (transports en commun, parkings, personnes handicapées).
  • Améliorer la qualité de l’accueil des clients et leur sécurité.
  • Réfléchir à la mixité des usages, notamment entre habitat et commerces, etc.

Au dernier pointage (fin 2018), on comptait 250 managers de centre-ville ou de commerce à travers l’Hexagone, dont un bon tiers en région parisienne.

 

Stéphane Menu

Que les hauts salaires lèvent le doigt !

Selon les données compilées et analysées par l’étude INSEE sur les hautes rémunérations,  les revenus les plus élevés sont loin d’être également répartis entre les services de l’Etat, les hôpitaux publics et les collectivités territoriales. Globalement en 2016, seulement 1 % des agents publics, qu’ils soient fonctionnaires ou non, gagnaient plus de 6 410 euros nets par mois en équivalent temps plein. Pour ces 48 500 salariés, le revenu moyen mensuel s’élevait à 7 850 euros, soit quatre fois plus que le salaire médian de la fonction publique.

 

L’hospitalière en pole position

 

C’est dans les hôpitaux que l’on trouve le plus fort contingent de personnels entrant dans la catégorie des hauts revenus. Les agents de la FPH constituent, en effet 54 % de la fourchette des plus hautes rémunérations, alors que les effectifs des hôpitaux ne représentent que 22 % des emplois de la fonction publique. Une sur-représentation qui s’explique par la forte proportion de salariés hautement qualifiés au sein de la FPH (médecins hospitaliers et personnels hospitalo-universitaires).

Avec 40% des salaires les plus élevés de la fonction publique, l’Etat se classe en deuxième position des acteurs publics les plus généreux en matière de rémunérations. Les trois quarts des 19 640 emplois les mieux rétribués dans la FPE relèvent des ministères et de leurs services déconcentrés, le dernier quart se trouvant au sein des établissements publics. A noter que c’est dans les effectifs des ministères de l’Écologie et de l’Economie, que l’on trouve le plus grand nombre d’agents bénéficiant de hauts revenus. Mais le haut de la pyramide des salaires versés par l’Etat est essentiellement constitué d’agents nommés sur décision du gouvernement. Leur rémunération mensuelle s’élève en moyenne à 10 460 euros nets. Les autres emplois de direction de la FPE percevant en moyenne 8 020 euros par mois.

 

Inégalités entre les hommes et les femmes

 

C’est en revanche parmi les agents des collectivités territoriales que les hauts salaires sont les moins nombreux. Moins de 0,2 % des emplois de la FPT ont une rémunération nette supérieure à 6 410 euros par mois.

L’étude de l’INSEE pointe, par ailleurs, des inégalités de rémunérations entre les hommes et les femmes. Alors que les femmes représentent 63 % des agents de la fonction publique, leur part diminue quand les revenus s’élèvent. Elles représentent 45 % des 10 % des agents les mieux rémunérés.

 

Emmanuelle Quémard