Ce mois-ci ID Efficience fait cap sur l’emploi à travers la promotion du tout nouveau service de recrutement
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Le réseau de l'emploi public
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Lors de sa sortie, en 2015, le livre avait fait grand bruit (1). Depuis, les deux auteurs, Karine Mauvilly et Philippe Bihouix, n’en démordent pas : le numérique à l’école ne garantit pas la réussite scolaire à tout prix. « Nous ne voulons pas paraître comme de vieux grincheux que nous ne sommes pas, mais à l’évidence le tout-numérique relève de l’excès. Notre société vit une crise de l’attention en général. Notre attention est de plus en plus papillonnante et nos gamins ne peuvent apprendre dans un tel contexte », affirme P. Bihouix dans Acteurs de la vie scolaire. « Le défi est d’éduquer au numérique et non par le numérique, en évitant de tout ‘gamifier’ », poursuit-il. Certains professionnels de la petite enfance et autres pédopsychiatres font état de graves troubles « semblables à ceux du spectre autistique » devant l’exposition trop grande aux écrans. Comment ne pas comprendre l’étonnement de parents à qui l’on demande de protéger les enfants à la maison d’écrans trop intrusifs et dont les enfants passent leur journée d’école devant… l’écran ? A l’heure où les bienfaits du numérique relèvent de l’évidence dans la communauté scolaire, il est nécessaire de poser la question.
(1) Le désastre de l’école numérique (Seuil).
Stéphane Menu
Tel était le thème d’une « Journée de l’action publique » organisée en partenariat avec Etoile. L’objectif était, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et suite à la dernière réforme territoriale, d’analyser les conséquences de réorganisations multiples et différentes selon les territoires, avec un prisme fort en faveur du modèle lyonnais.
A cette occasion, nous avons pu interviewer Fabien TASTET, DGS de Grand Paris Sud Est Avenir et président de l’AATF pour avoir en quelques phrases son retour d’expérience sur le point d’étape du projet de suppression des départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et de transformation de la métropole du Grand Paris. Quels avantages et quels inconvénients ?
Une interview de Fabien TASTET, DGS de Grand Paris Sud Est Avenir et président de l’AATF.
Pionnier de la finance solidaire, France Active accompagne et finance les personnes sans emploi créateurs d’entreprises et les entreprises portant les valeurs de l’économie sociale depuis près de 30 ans. L’année dernière, France Active a mobilisé 270 millions d’euros (dont 18 millions d’épargne solidaire) au service de 7 400 entreprises. En Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis 15 ans, ESIA a décidé de rejoindre le réseau France Active pour devenir France Active Provence-Alpes-Côte d’Azur. ESIA finance chaque année près de 300 entreprises, en accompagne un millier et engage 10 M€ de financement sur le territoire, grâce à ses outils de prêt et de garantie bancaire. L’objectif du réseau est de fédérer les entreprises créatives qui mettent en œuvre des pratiques innovantes en faveur de l’emploi et du lien social en aidant les porteurs de projets.
Stéphane Menu
La ville d’Aix en Provence a recours à l’apprentissage depuis plus de 15 ans et a régulièrement augmenté le nombre d’apprentis pour en accueillir une trentaine chaque année. Les métiers vont du CAP mécanicien, espaces verts, aide scolaire, à BAC Pro comptabilité, secrétariat, ou Licence ressources humaines et encore Master contrôle de gestion. Accueillir des apprentis permet de valoriser le maître d’apprentissage via le transfert de savoirs, le tutorat et la bonification indiciaire de 20 points majorés ; ce savoir-faire est reconnu pour le tuteur. L’apprenti a véritablement la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle significative.
Nous considérons aussi que les apprentis constituent un vivier de recrutement. D’ailleurs, nous recrutons 35 % de nos apprentis à la fin de leur cursus. Par ailleurs, nous essayons de développer la gestion prévisionnelle des départs en créant un apprentissage dans un service où le tuteur aura la possibilité de partir à la retraite en ayant transmis ses savoirs. Nous envisageons de permettre à des préretraités de participer au recrutement des apprentis. Ainsi, dans le cadre d’une cessation progressive d’activité par exemple, étalée sur une durée de deux ans, le mécanisme pourrait devenir vertueux en obligeant l’agent à signer un contrat tripartite avec l’employeur et la caisse de retraite fixant une date de départ certaine de liquidation de la retraite contre le recrutement obligatoire d’un apprenti par l’employeur. Ces dispositifs de tuilage (apprentissage et tutorat) restent les démarches les plus utilisées par les collectivités dans le knowledge management pour faciliter le transfert des savoirs.
Les obstacles sont les filières d’apprentissage peu connues des étudiants et des employeurs. Ces filières sont régulièrement modifiées et donc peu lisibles en terme de parcours étudiant. Certains métiers publics sont ignorés dans l’apprentissage : l’état civil, la gestion des titres sécurisés …
La constitution du contrat est fastidieuse et au moindre problème c’est le juge des prud’hommes qui est compétent car c’est un contrat de droit privé même pour les collectivités territoriales. En cas de problème, il est difficile de rompre la relation de travail dans des délais raisonnables.
Le dispositif nécessite de connaître les règles du code du travail pour des professionnels qui utilisent habituellement des textes du statut public. Il existe peu de communication autour de ces filières. Certaines formations sont chères également et constituent un frein au développement de l’apprentissage.
Stéphane Menu
Pour la conseillère régionale Nathalie Gheerbrant, par ailleurs vice-présidente de la communauté urbaine d’Arras, « la Région s’est investie pour renforcer la sécurité dans et aux abords des établissements, dont elle a la charge, et a ainsi mis en place un plan de sûreté dans les lycées ».
L’outil SAGES est opérationnel depuis la rentrée de septembre 2017. « Il permet la préparation et une aide à la gestion de crise dans les établissements et se traduit en une géo-application informatique sécurisée. Cette application répertorie l’information essentielle pour la gestion de la crise et accessible en tous lieux et circonstances ». Un dispositif apprécié des forces de l’ordre, SAGES permettant de « diminuer les délais d’intervention des forces spécialisées et de prises de décision en situation de crise ». La Région envisage d’étendre l’outil à d’autres bâtiments recevant du public et dont elle assure la gestion.
Stéphane Menu
Lancée à grand renfort de communication ministérielle en octobre 2017, l’opération « Action publique 2022 » vise à transformer et moderniser les services publics et l’administration sans perdre de vue la maîtrise des dépenses publiques. La gestion des ressources humaines et le management des agents des trois fonctions publiques sont au cœur de cette dynamique.
Associant ministères, syndicats, agents et usagers-citoyens, la démarche n’est pas neuve mais le gouvernement Philippe en espère de profondes évolutions. Après une phase de diagnostic, qui doit s’achever en mars prochain, le Président de la République et son Premier ministre rendront des arbitrages dans la foulée avant la mise en œuvre des réformes d’ici à la fin du quinquennat.
Un des piliers de cette concertation et de ce travail de co-construction de l’action publique de demain repose sur le Forum de l’action publique en direction des agents et des usagers. La déclinaison numérique de ce Forum, au travers d’une plateforme de consultation en ligne, vient de faire l’objet d’un premier bilan d’étape. Si la participation (40 000 visites) et les contributions (3200) sont jugées insuffisantes par les syndicats, une première analyse réalisée par la DGAFP sous l’égide du ministère de l’action et des comptes publics permet toutefois de dégager deux grandes tendances : les questions d’ouverture et d’attractivité de la fonction publique et les problématiques touchant aux parcours professionnels des agents. Pas moins de 605 des 3200 contributions font ainsi émerger les attentes des agents en matière de reconnaissance des compétences acquises au cours de leur carrière, de valorisation de la mobilité, notamment interministérielle et inter-fonction publique, d’équité et de transparence en matière de promotion.
Concernant la thématique « attention aux agents, à la qualité de vie au travail et à l’innovation », approfondie notamment lors d’ateliers à Dijon et Montpellier, les agents ont, par ailleurs, exprimé les souhaits suivants : des modalités de travail plus participatives; une réappropriation de la reconnaissance de l’investissement individuel et collectif des agents par les managers de proximité; la nécessité de veiller à l’équité en matière de régime indemnitaire, de promotion, de mobilité, en particulier au sein des collectifs de travail interministériel et le souhait d’une appropriation plus générale du télétravail par les agents et les managers.
En outre, une série d’ateliers et d’évènements régionaux RH à destination des agents publics sont déclinés en régions. Chaque atelier réunit des agents toutes catégories et fonctions publiques confondues et des élèves des écoles de service public. Appelés « sprints créatifs », ils sont destinés à faire éclore collectivement des projets. « Mesurer la reconnaissance et donner du sens », travailler en équipe de façon horizontale afin de trouver une solution à un problème donné, partager ses expériences avec ses pairs…, figurent parmi les exemples qui ont déjà pris corps. Le lendemain de chaque atelier, un « évènement régional RH » est organisé avec une restitution des travaux de l’atelier et des débats où participent des acteurs publics locaux, des universitaires et des DRH du privé.
Certaines voix, parmi les représentants des associations professionnelles de territoriaux et les syndicats, ont toutefois exprimé leur déception face au manque de considération pour le monde territorial dans le cadre d’Action Publique 2022. Fabien Tastet, président de l’Association des administrateurs territoriaux de France, confiait récemment : « avec le Forum de l’action publique, c’est l’Etat qui se parle à lui-même et c’est inquiétant. De même, lors de la mise en place du Comité CAP22, le président de la République a privilégié des hauts fonctionnaires d’Etat et je le regrette ».
Emmanuelle Quémard
Matin 9h30 -12h30
La loi du 14 février 2014 limitant drastiquement le cumul des mandats a pris pleinement effet suite aux législatives et sénatoriales de 2017. Au-delà même des élus concernés, très nombreux à avoir opté pour leur mandat local, les conséquences de la fin de ce particularisme français sont importantes avec un renforcement du poids des élus locaux aujourd’hui en pleine lumière. Autre impact fort : une nouvelle répartition des tâches entre le patron de l’exécutif local et son DGS. Cette dernière n’est pas toujours évidente avec des élus parfois sur-présents et qui se voient en chefs tout puissants.
Patrice Girot, DGS de l’Agglomération Plaine – Vallée, président de l’Union Régionale Ile-de-France du Syndicat national des Directeurs Généraux. Florence Feunten, maire adjointe de Toulon, en charge du personnel et de la démocratie de proximité et Chargée de mission Culture au CD du Var. Jean Pierre Barbier, président du CD de l’Isère (en attente de confirmation).
Une situation paradoxale ! Les élus doivent s’impliquer davantage sur certains sujets moins porteurs politiquement, au premier rang desquels la gestion du personnel, mais en même temps il ne leur faut pas se transformer en chef de service court-circuitant le DGS. Un dosage pas toujours aisé à réaliser d’au- tant que certains élus issus du secteur privé veulent calquer à leur collectivité le modèle de l’entreprise. Bonjour les dégâts en cas d’oubli du statut de la FPT!
Patrick Jouin, maire de la Faute sur Mer Jean Baptiste Clerc, DGS de Cornebarieu , Loïc Cauret, maire de Lamballe et président de Lamballe Terre et Mer.
Le DGS, premier fonctionnaire de la collectivité, totale- ment détaché de la chose politique ? L’image d’Epinal ne fonctionne plus. Pour preuve, un turn-over massif suite aux dernières municipales. Qu’ils le veuillent ou non, les DGS ont acquis une proximité particulière avec leur élu et un rôle politique croissant. La relation avec le cabi- net, dont la nature est avant tout politique, peut relever de la haute-voltige. Une bonne répartition des tâches existe-t-elle pour réussir ce couple à trois ?
Jean François Lanneluc DGA Eurométropole de Strasbourg , Christian Olivérès, Observateur de l’action publique , Olivier Klein , maire de Clichy sous bois (en attente de confirmation).
Pour vous inscrire :
https://packcom.eolas.fr/uploads/Document/ea/WEB_CHEMIN_49598_1516964936.pdf
« Ce sont deux mondes qu’il faut rapprocher pour que les philosophes sachent ce qui se passe dans la vraie vie et que les manageurs bénéficient de leurs apports théoriques », assure Pierre-Olivier Monteil. « Dans mes cours, j’aborde (…) la question de l’éthique professionnelle : pourquoi est-ce que je m’engage dans mon travail ? Par intérêt, par calcul, par idéal ? », poursuit-il. Dans un monde où l’urgence n’a plus de sens puisqu’elle devient de plus en plus la norme –celui qui prend le temps de la réflexion étant assimilé à un cossard-, « la vision à court terme vide la vie de sens. On réagit comme si l’on avait peur d’une panne de temps mais il ne s’agit pas d’un stock qui se gère ! Plutôt que de raisonner en termes de performance, il faudrait se demander ce que nous faisons du présent », affirme-t-il. Il est toujours intéressant d’aller chercher dans les grands universaux de quoi nourrir son implication personnelle dans un collectif plus large et sur lequel nous avons moins prise. Avoir le luxe de penser le présent, de lui accorder une écoute qualitative, en prenant le temps, une utopie managériale à l’heure du numérique ?
Stéphane Menu
« Pourquoi vaut-il mieux avoir épousé un fonctionnaire ? » La question fait la une de plusieurs sites après sa publication sur votreargent.lexpress.fr le18 janvier. Les piles de « Gazette des Communes », « Lettre du Cadre » et autres « Territorial Zepros » témoignant, au pied de mon lit, d’une vie de couple conforme au critère, je me précipite : enfin, dans cette presse si prompte au « public-bashing », un mot positif sera dit des qualités intrinsèques de ces salariés pas tout à fait comme les autres qui, consacrant leur quotidien à servir les autres, pourraient bien, dans l’intimité, révéler aussi quelques-unes de ces qualités nourries au lait de l’altérité. Naïve que j’étais…
Bien davantage séduite par la pension que les propensions, l’article – il est vrai publié à la rubrique Finances Perso/Retraite prévoyance, – ne donnait du titre qu’une version « réversion ». Plutôt que de sortir de mes gonds, je décide néanmoins de rentrer dans le sujet, à savoir y a-t-il une vie après la mort… de son conjoint et si oui, à quelles conditions avantageuses pour ces veufs et veuves de fonctionnaires ? Mais là encore, c’est la déconvenue : certes, la pension est, dans ce cas, perçue sans condition d’âge ni de revenus, mais elle est limitée à 50 % du montant de la retraite du conjoint contre 54 % pour les salariés et impose une durée minimum de mariage si le couple est sans enfant. Et pas un mot, bien sûr, de toutes ces autres subtilités qui limitent encore la portée des soi-disant avantages, à commencer par le calcul même de la pension – rappelons-le, hors primes – à laquelle la fameuse réversion est adossée.
Du coup, je m’interroge : alors qu’avantages et inconvénients se compensent de chaque côté, tout cela justifiait-il donc un titre aussi accrocheur ou ne se voulait-il qu’une nouvelle pierre au jardin de la fonction publique, voire sur les pieds de ses supposés privilégiés ? Et derrière le « pourquoi vaut-il mieux avoir épousé un fonctionnaire ? », la vraie question cachée, une fois de plus, ne serait-elle pas de se demander si un bon fonctionnaire n’est pas un fonctionnaire mort ?!
Laurence Denès