Stressés : 54% des salariés le sont régulièrement

Cadremploi révèle ainsi que « 54 % des salariés sont régulièrement stressés au travail », reprenant les données du dernier baromètre de l’organisme de formation professionnelle Cegos, publié début décembre 2017. « 60 % des salariés estiment que ce niveau de stress a un impact négatif sur leur santé ». Ont-ils raison ? Oui et non. Cadremploi a interrogé Valérie Langevin, experte d’assistance conseil sur les risques psychosociaux à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité). Pour cette dernière, un entretien professionnel de recrutement ou une demande d’augmentation à son supérieur peuvent déclencher un « stress aigu », qui repart comme il est venu une fois l’événement passé.

Mais le même stress aigu peut avoir des prolongements post-traumatiques si la personne a vécu un braquage de banque ou un attentat, un événement hors-norme qui « réclame une prise en charge thérapeutique ». Autre mauvais stress, celui qui s’installe dans la durée sous les apparences monocordes du déclassement professionnel et de son lot routinier de plaisirs introuvables ; la personne semble y faire face avec plus ou moins de bonheur mais le poison insidieux de la mésestime de soi se répand ; les maux de tête, les insomnies et la perte d’appétit en sont les signes annonciateurs. Là aussi, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin traitant. En résumé, comme le cholestérol, il existe du bon et du mauvais stress. Il suffit juste de savoir repérer l’intensité du phénomène.

 

Stéphane Menu

La Loire-Atlantique mise sur les personnes handicapées

Il y a 6 mois, la collectivité a reçu un agrément pour accueillir des jeunes handicapés en service civique.  Á ce jour, ils sont un peu moins d’une vingtaine, engagés sur des missions de 8 mois. Elle a décidé d’aller plus loin en accompagnant financièrement les communes et les EPCI désireuses de recourir aux services civiques. Une enveloppe de 40 000 € a été votée dans cette optique, l’objectif étant de créer un effet levier pour attirer toujours plus de jeunes personnes handicapées vers le service civique. Parmi les jeunes recrutés au sein du Département, deux ont pour mission de promouvoir le service civique et l’engagement citoyen auprès d’autres jeunes de la Loire-Atlantique.

Stéphane Menu

Une lecture utile : Préparer le concours CPE 2018 – Recueil de notes de lecture

Ce recueil de notes de lecture présente les ouvrages de la bibliographie officielle du concours CPE 2018.

Ce broché est d’abord conçu pour les candidats aux concours, mais il s’adresse également à l’ensemble des CPE. La bibliographie couvre de nombreux sujets importants pour réussir son concours. On y trouve notamment plusieurs états des lieux de l’école qui invitent à la réflexion sur les grands enjeux de politique scolaire et sur l’évolution du système éducatif.

Les problématiques d’actualité sont également répertoriées : numérique, réforme des collèges, égalité des chances, échec scolaire, relation école-parents, etc…

Au vu de la richesse de cette bibliographie, il y a matière à acquérir une solide culture dans le domaine de l’éducation et à mieux cerner un métier passionnant, et à préparer dans les meilleures conditions son concours.

Découvrez cet ouvrage sur weka.fr

Transformation numérique : quand les collectivités passent en mode start-up

La modernisation et la transformation numérique de l'administration impacte désormais aussi toutes les strates de collectivités.

La modernisation et la transformation numérique de l’administration sont au cœur des changements initiés par l’Etat. Le mouvement n’est pas nouveau, mais il impacte désormais aussi toutes les strates de collectivités et implique l’adaptation et la formation des agents publics. Certaines entités, à l’Etat ou dans la territoriale, ont pris le train du changement plus ou moins rapidement et incité les personnels, toutes catégories confondues, à passer à l’ère du numérique.

Le programme de transformation numérique du département des Alpes-Maritimes baptisé « e-zy06 », conduit de 2015 à 2017, a ainsi profondément changé les habitudes de travail des fonctionnaires. « Sous l’impulsion du DGS de l’époque, Franck Robine, nous avons développé avec les agents et les cadres des méthodes de travail davantage basées sur la créativité et le collaboratif, indique Magali Barnoin, responsable de la mission « Département numérique » au CD des Alpes-Maritimes. Avec pour objectif de trouver des solutions innovantes pour les usagers. »

La parole aux agents

Les quelques 4500 agents du conseil départemental ont été associés dès le départ à l’ensemble des transformations numériques. « Des actions de sensibilisation ont d’abord été menées, détaille Magali Barnoin. Puis, des séances de créativité ou de ré-ingénierie des processus. »

En juillet 2017, le département a, en outre, initié le 1er challenge d’innovation interne sur le thème de la simplification administrative. « Là encore, la volonté de la direction générale était de donner la parole aux agents, explique la chargée de mission. Le LAB06 a coaché les agents et les a aidé à présenter leurs projets. Ce challenge a permis de faire émerger 19 idées dont 3 ont reçu un prix du jury et 2 sont en cours d’expérimentation ».

« Start-up publique »

Après la mise en place d’un « Barcamp » (ateliers-événements participatifs) et du nouveau programme « Smart Deal », lancé en janvier 2018, la collectivité départementale a maintenant en projet de développer une « start-up publique » avec les services du Premier ministre. « Nous allons commencer  en mars prochain par une journée de sensibilisation pour les agents et les managers, confie Magali Barnoin. Il s’agit de leur faire comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un effet de mode. » Cette marche en avant vers le tout numérique  n’est pourtant pas de tout repos… » On heurte les référentiels et les habitudes de travail, reconnaît Magali Barnoin. Les usages du numérique constituent des freins pour certains et les formations du CNFPT ont elles-mêmes parfois du mal à s’aligner sur ces nouveaux usages. »

Emmanuelle Quémard

Un nouveau journal pour les collectivités : Zepros Territorial !

La presse territoriale s’enrichit d’un nouveau magazine destiné à l’ensemble de la fonction publique territoriale, toutes filières et grades confondus.

Diffusé à 100 000 exemplaires, le nouveau mensuel gratuit Zepros Territorial s’adresse à toutes les catégories d’agents territoriaux (A, B mais aussi les C qui représentent près de 80% des effectifs), représentant ainsi la diversité des métiers et des filières de la fonction publique territoriale. Au sommaire : de l’information pratique et utile aux lecteurs, sous forme d’articles courts et dynamiques. Toujours dans un souci didactique, il propose des actualités, des informations juridiques, statutaires et techniques ainsi que des retours d’expériences locales. ZePros Territorial veut aider les agents dans la gestion de leur carrière et de leur statut, avec l’impératif de fournir une information accessible par tous.

Philippe Pottiée-Sperry, membre du Réseau Service Public, en assure la rédaction en chef  et se réjouit de cette « occasion de démocratiser l’info dans le monde territorial ».

Le numéro 2 de Zepros Territorial vient de sortir.

Pour plus d’informations : [email protected]

Collectivités territoriales : « Il était temps de défendre les attachés » – Interview d’Emmanuelle Dussart

Interview Emmanuelle Dussart Présidente de l'association des attachés des collectivités territoriales 2ACT "Il était temps de défendre les attachés". Interview Etoile Mag Actualités.

Comment est née l’association et quels objectifs vise-t-elle ?

L’association est née du constat que les 70 000 attachés remplissent des missions de plus en plus pointues, expertes et techniques, avec des niveaux d’étude demandés dans les profils de poste à bac +5 alors que le concours est ouvert à bac +3. Il n’est pas rare de constater une méconnaissance totale des compétences demandées et des postes occupés par ce cadre d’emploi qui assure la sécurité financière et juridique des collectivités locales, et qui regroupe la plus grande diversité des métiers de toutes les filières de la FP. Face à cette réalité, le statut est inégalitaire, injuste, avec un déroulement de carrière rempli d’obstacles, où chaque étape à passer est autrement plus complexe que pour la filière technique alors que nombre de postes sont ouverts et occupés indifféremment par des ingénieurs ou des attachés. Il était temps de défendre ce cadre d’emploi.

Comment défendre une catégorie – les attachés territoriaux – face à la diversité de leur profil ?

Justement, c’est l’un des premiers axes de défense. Une telle diversité de métiers est la vraie richesse de cette catégorie. Et justifie en elle-même la création de ce réseau. Tout le travail est de parvenir à la reconnaissance de cette richesse, que ce soit à l’intérieur même de la fonction publique qu’à l’extérieur, notamment face au fonctionnaire bashing. C’est aussi très représentatif des centaines de métiers que compte la fonction publique territoriale. Sans compter que dans les petites collectivités, l’attaché, qui est très souvent DGS, est considéré comme l’expert dans une multitude de domaines. Ce n’est pas parce que le budget de la commune est faible, ou qu’il y a moins d’habitants, que la collectivité encourt moins de risques, a moins de responsabilités, dans sa prise de décision et dans leur mise en œuvre. Et il y a des bases communes : le déroulement de carrière, et la rémunération en font partie.

La mise en place du RIFSEEP doit notamment permettre de diminuer les écarts de primes entre filières et ainsi les écarts de rémunération entre hommes et femmes. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Dans le meilleur des cas, rares, très rares, le RIFSEEP a pu être utilisé comme un moyen de diminuer les écarts entre filières. Il a également été utilisé comme un moyen de réduire les primes sous le prétexte d’une remise à plat. Et dans la plupart des cas, il n’aura aucune influence sur les écarts de rémunération, ce que prouvent certaines délibérations le mettant en place, que nos adhérents nous ont envoyées. D’autant que généralement, il a été mis en place dans la plus grande confidentialité, ce qui a eu pour effet que les attachés ont découvert leur nouveau traitement avec leur fiche de paye. Il y a beaucoup à dire sur ce sujet, et de multiples questions restent en suspens : comment les collectivités territoriales peuvent-elles appliquer cet objectif alors que l’État lui-même conditionne les dotations à l’évolution de la masse salariale des collectivités territoriales et décide des plafonds de primes à accorder, de manière inégalitaire, et toujours en faveur des filières masculines ?

La revalorisation des catégories A préconisée par le Conseil Sup’ sera-t-elle suivie d’effet ?

Ça va servir dans le sens où le Conseil Sup’ aide à la prise de conscience de la réalité de la situation, mais je ne pense pas que le gouvernement va s’en emparer car sa mise en œuvre sera trop chère…

 

Interview de Stéphane Menu

L’art du faire savoir, une compétence à développer

Article sur Etoile Mag actualités : L'art de faire savoir, une compétence à développer. Un article à lire sur le site Theconversation.com met en en avant une compétence à développer en terme de gestion de carrière, celle du faire savoir.

On entend souvent parler du triptyque « savoir, savoir-être, savoir-faire » particulièrement utile lorsqu’il est question de décliner ses propres  compétences ou celles d’un collaborateur. Reste désormais à y ajouter le « faire-savoir », devenu essentiel pour une bonne gestion de carrière… et c’est la que les réseaux sociaux trouvent une place de choix…

Les plateformes telles que Etoile ou Linkedin sont d’excellents supports pour le faire-savoir car elles vous permettent de mettre en avant vos initiatives et celles de vos équipes… en outre votre faire savoir  ne se limitera pas à votre employeur  ni à votre cercle personnel (ces supports sont le terrain privilégié des chasseurs de têtes !).

Il vous reste à envisager ce fameux faire savoir comme une véritable compétence qui se travaille et « qui demande un peu de stratégie afin d’en faire un véritable outil de gestion de carrière. »

https://theconversation.com/savoir-savoir-etre-savoir-faire-et-faire-savoir-69159 

Hugues Perinel

Discriminations à l’embauche : les employeurs publics ont du progrès à faire

Article : Riche débat sur le sujet des discriminations sous toutes leurs formes lors des Rencontres de l'action publique organisées le 1er février à Paris en partenariat avec le réseau Etoile. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Remis au Premier ministre Manuel Valls en juillet 2016, le rapport de Yannick L’Horty sur les discriminations dans l’accès à l’emploi public avait jeté un pavé dans la mare… Le Professeur d’économie à l’Université Paris-Est -Marne-La-Vallée y démontrait que les employeurs publics ne sont pas plus exemplaires que ceux du secteur privé en matière de discrimination à l’embauche. En effet, cette étude inédite basée sur l’exploitation de données recueillies lors des concours d’entrée dans la fonction publique d’Etat et sur la mise en œuvre de « tests de discrimination », laissait apparaître des pratiques discriminatoires lors des recrutements dans les trois versants de la fonction publique selon l’origine du candidat et son lieu de résidence.

« Ce rapport est un outil de politique publique », a souligné Yannick L’Horty, lors des Rencontres de l’action publique organisées le 1er février à Paris en partenariat avec le réseau Etoile. De même que le rapport du conseiller d’Etat Olivier Rousselle intitulé  « Les écoles de service public et la diversité » et rendu en février 2017.  « Un grand nombre de nos recommandations ont été reprises dans la loi égalité et citoyenneté du 27 janvier 2017 », a indiqué le chercheur, reconnaissant dans le même temps les limites des statistiques et des tests de discriminations.

Influence de la conjoncture économique

S’appuyant sur un grand nombre de travaux scientifiques concernant les ressorts des comportements discriminatoires, Yannick L’Horty affirme que bien souvent, les discriminateurs n’ont pas conscience de discriminer. « Les discriminateurs sont avant tout victimes de leurs stéréotypes, c’est-à-dire de raccourcis cognitifs associant les caractéristiques des candidats à des aptitudes, qui peuvent les conduire à des erreurs de jugement. »

En outre, le contexte économique a une influence sur le comportement des recruteurs : si le nombre de postes proposé est faible, la sélectivité sera d’autant plus grande et par conséquent le traitement des candidats discriminatoire.

Promouvoir la diversité

Par ailleurs, si Yannick L’Horty se dit sceptique sur l’efficacité des labels diversité, Philippe Nasciet, président du cabinet de recrutement Light Consultants, considère au contraire « qu’il est important et fait progresser les habitudes ». « Les organismes labellisés ont un comportement meilleur », certifie-t-il s’appuyant sur la propre expérience de son cabinet.

Pour Saïd Hammouche, président fondateur de Mozaïk RH, cabinet de recrutement spécialisé dans la promotion de la diversité « les recruteurs méconnaissent les populations des quartiers populaires ». « Les jeunes de ces quartiers pratiquent aussi une forme d’autocensure, déplore-t-il. Il y a pourtant urgence à faire la promotion de ces talents. » Reconnaissant une vraie diversité des profils chez les agents de catégorie C, Saïd Hammouche estime qu’il y a des progrès à faire notamment sur les postes de direction et de haute fonction publique. « Il est nécessaire d’avoir des ambassadeurs sur des postes à responsabilité pour donner envie aux autres, indique-t-il. La diversification des profils doit se baser sur les compétences. A mes yeux, la politique des quotas est un danger. »

Emmanuelle Quémard

Nadège Baptista – DGS de la ville et de la communauté d’agglomération de Châteauroux

« Vers une réorganisation territoriale à la carte ? » Tel était le thème d’une  « Journée de l’action publique » organisée en partenariat avec Etoile. L’objectif était, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et suite à la dernière réforme territoriale, d’analyser les conséquences de réorganisations multiples. Une interview de Nadège BAPTISTA, DGS de la ville et de la communauté d’agglomération de CHATEAUROUX. Etoile Mag Actualité.

Quels impacts RH (mutualisations de services, 
conditions de travail, avantages acquis, transferts, 
mises à disposition…)? Quelle place et rôle de la fonction RH dans la nouvelle 
organisation ? Quelle stratégie mettre en place ?

A cette occasion, nous avons pu interviewer Nadège BAPTISTA, DGS de la ville et de la communauté d’agglomération de CHATEAUROUX pour avoir en quelques phrases son retour d’expérience suite à la dernière réforme territoriale, et à la mutualisation de Châteauroux Métropole.

Prix Territoria 2017 : Belfort aménage des bancs pour les séniors

Territoria 2017 : Belfort aménage des bancs pour les séniors. « Bien vieillir à Belfort », lauréat « service à la personne » des derniers prix Territoria 2017. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Légèrement plus relevé que le banc public classique. Un brin incliné, deux lattes pour s’y reposer. Les bancs « assis-debout » ont fait leur apparition à Belfort et leur installation s’inscrit dans le cadre du programme « Bien vieillir à Belfort », lauréat « service à la personne » des derniers prix Territoria 2017. « Les personnes âgées ne pouvaient plus aller faire leurs courses. Elles n’avaient pas la possibilité de se poser sur leur trajet quelques secondes, pour reprendre des forces. Grâce à ces bancs, elles ont repris le chemin de la ville », se réjouit le maire, Damien Meslot. Ça tient à si peu, la cohésion sociale…

Stephane Menu