La Loire-Atlantique mise sur les personnes handicapées

Il y a 6 mois, la collectivité a reçu un agrément pour accueillir des jeunes handicapés en service civique.  Á ce jour, ils sont un peu moins d’une vingtaine, engagés sur des missions de 8 mois. Elle a décidé d’aller plus loin en accompagnant financièrement les communes et les EPCI désireuses de recourir aux services civiques. Une enveloppe de 40 000 € a été votée dans cette optique, l’objectif étant de créer un effet levier pour attirer toujours plus de jeunes personnes handicapées vers le service civique. Parmi les jeunes recrutés au sein du Département, deux ont pour mission de promouvoir le service civique et l’engagement citoyen auprès d’autres jeunes de la Loire-Atlantique.

Stéphane Menu

Transformation numérique : quand les collectivités passent en mode start-up

La modernisation et la transformation numérique de l'administration impacte désormais aussi toutes les strates de collectivités.

La modernisation et la transformation numérique de l’administration sont au cœur des changements initiés par l’Etat. Le mouvement n’est pas nouveau, mais il impacte désormais aussi toutes les strates de collectivités et implique l’adaptation et la formation des agents publics. Certaines entités, à l’Etat ou dans la territoriale, ont pris le train du changement plus ou moins rapidement et incité les personnels, toutes catégories confondues, à passer à l’ère du numérique.

Le programme de transformation numérique du département des Alpes-Maritimes baptisé « e-zy06 », conduit de 2015 à 2017, a ainsi profondément changé les habitudes de travail des fonctionnaires. « Sous l’impulsion du DGS de l’époque, Franck Robine, nous avons développé avec les agents et les cadres des méthodes de travail davantage basées sur la créativité et le collaboratif, indique Magali Barnoin, responsable de la mission « Département numérique » au CD des Alpes-Maritimes. Avec pour objectif de trouver des solutions innovantes pour les usagers. »

La parole aux agents

Les quelques 4500 agents du conseil départemental ont été associés dès le départ à l’ensemble des transformations numériques. « Des actions de sensibilisation ont d’abord été menées, détaille Magali Barnoin. Puis, des séances de créativité ou de ré-ingénierie des processus. »

En juillet 2017, le département a, en outre, initié le 1er challenge d’innovation interne sur le thème de la simplification administrative. « Là encore, la volonté de la direction générale était de donner la parole aux agents, explique la chargée de mission. Le LAB06 a coaché les agents et les a aidé à présenter leurs projets. Ce challenge a permis de faire émerger 19 idées dont 3 ont reçu un prix du jury et 2 sont en cours d’expérimentation ».

« Start-up publique »

Après la mise en place d’un « Barcamp » (ateliers-événements participatifs) et du nouveau programme « Smart Deal », lancé en janvier 2018, la collectivité départementale a maintenant en projet de développer une « start-up publique » avec les services du Premier ministre. « Nous allons commencer  en mars prochain par une journée de sensibilisation pour les agents et les managers, confie Magali Barnoin. Il s’agit de leur faire comprendre qu’il ne s’agit pas seulement d’un effet de mode. » Cette marche en avant vers le tout numérique  n’est pourtant pas de tout repos… » On heurte les référentiels et les habitudes de travail, reconnaît Magali Barnoin. Les usages du numérique constituent des freins pour certains et les formations du CNFPT ont elles-mêmes parfois du mal à s’aligner sur ces nouveaux usages. »

Emmanuelle Quémard

Un nouveau journal pour les collectivités : Zepros Territorial !

La presse territoriale s’enrichit d’un nouveau magazine destiné à l’ensemble de la fonction publique territoriale, toutes filières et grades confondus.

Diffusé à 100 000 exemplaires, le nouveau mensuel gratuit Zepros Territorial s’adresse à toutes les catégories d’agents territoriaux (A, B mais aussi les C qui représentent près de 80% des effectifs), représentant ainsi la diversité des métiers et des filières de la fonction publique territoriale. Au sommaire : de l’information pratique et utile aux lecteurs, sous forme d’articles courts et dynamiques. Toujours dans un souci didactique, il propose des actualités, des informations juridiques, statutaires et techniques ainsi que des retours d’expériences locales. ZePros Territorial veut aider les agents dans la gestion de leur carrière et de leur statut, avec l’impératif de fournir une information accessible par tous.

Philippe Pottiée-Sperry, membre du Réseau Service Public, en assure la rédaction en chef  et se réjouit de cette « occasion de démocratiser l’info dans le monde territorial ».

Le numéro 2 de Zepros Territorial vient de sortir.

Pour plus d’informations : [email protected]

L’art du faire savoir, une compétence à développer

Article sur Etoile Mag actualités : L'art de faire savoir, une compétence à développer. Un article à lire sur le site Theconversation.com met en en avant une compétence à développer en terme de gestion de carrière, celle du faire savoir.

On entend souvent parler du triptyque « savoir, savoir-être, savoir-faire » particulièrement utile lorsqu’il est question de décliner ses propres  compétences ou celles d’un collaborateur. Reste désormais à y ajouter le « faire-savoir », devenu essentiel pour une bonne gestion de carrière… et c’est la que les réseaux sociaux trouvent une place de choix…

Les plateformes telles que Etoile ou Linkedin sont d’excellents supports pour le faire-savoir car elles vous permettent de mettre en avant vos initiatives et celles de vos équipes… en outre votre faire savoir  ne se limitera pas à votre employeur  ni à votre cercle personnel (ces supports sont le terrain privilégié des chasseurs de têtes !).

Il vous reste à envisager ce fameux faire savoir comme une véritable compétence qui se travaille et « qui demande un peu de stratégie afin d’en faire un véritable outil de gestion de carrière. »

https://theconversation.com/savoir-savoir-etre-savoir-faire-et-faire-savoir-69159 

Hugues Perinel

Nadège Baptista – DGS de la ville et de la communauté d’agglomération de Châteauroux

« Vers une réorganisation territoriale à la carte ? » Tel était le thème d’une  « Journée de l’action publique » organisée en partenariat avec Etoile. L’objectif était, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et suite à la dernière réforme territoriale, d’analyser les conséquences de réorganisations multiples. Une interview de Nadège BAPTISTA, DGS de la ville et de la communauté d’agglomération de CHATEAUROUX. Etoile Mag Actualité.

Quels impacts RH (mutualisations de services, 
conditions de travail, avantages acquis, transferts, 
mises à disposition…)? Quelle place et rôle de la fonction RH dans la nouvelle 
organisation ? Quelle stratégie mettre en place ?

A cette occasion, nous avons pu interviewer Nadège BAPTISTA, DGS de la ville et de la communauté d’agglomération de CHATEAUROUX pour avoir en quelques phrases son retour d’expérience suite à la dernière réforme territoriale, et à la mutualisation de Châteauroux Métropole.

Prix Territoria 2017 : Belfort aménage des bancs pour les séniors

Territoria 2017 : Belfort aménage des bancs pour les séniors. « Bien vieillir à Belfort », lauréat « service à la personne » des derniers prix Territoria 2017. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Légèrement plus relevé que le banc public classique. Un brin incliné, deux lattes pour s’y reposer. Les bancs « assis-debout » ont fait leur apparition à Belfort et leur installation s’inscrit dans le cadre du programme « Bien vieillir à Belfort », lauréat « service à la personne » des derniers prix Territoria 2017. « Les personnes âgées ne pouvaient plus aller faire leurs courses. Elles n’avaient pas la possibilité de se poser sur leur trajet quelques secondes, pour reprendre des forces. Grâce à ces bancs, elles ont repris le chemin de la ville », se réjouit le maire, Damien Meslot. Ça tient à si peu, la cohésion sociale…

Stephane Menu

« Sur les discriminations, la prise de conscience évolue très vite »

Interview : Invité des Rencontres de l’Action Publique, l’avocat Eric Landot, spécialiste de droit public, a fait le point sur l’état des discriminations (femme-homme, raciales, etc.) dans la fonction publique. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Les collectivités sont-elles de plus en plus confrontées à des contentieux liés aux pratiques discriminatoires ?

Les sanctions en matière de pratiques discriminatoires peuvent être multiples : sanction disciplinaire contre un agent ; poursuites au pénal ; recours en annulation contre une mesure douteuse… Et pourtant, il est rare que de tels litiges surgissent. C’est souvent, indirectement, que les questions des discriminations apparaissent. Via un litige sur du harcèlement, au détour d’un litige sur des injures ou des diffamations, à l’occasion d’une demande indemnitaire faite au nom d’une « placardisation »…. Cela dit, si le nombre de ces contentieux décolle peu, la parole, elle, se libère.

Longtemps, les contentieux ont en ce domaine été bloqués par une difficulté majeure : il est très difficile de prouver une discrimination. Et inverser la charge de la preuve serait infernal car, dans ce cas, il est au moins aussi délicat de prouver une absence de discrimination. Les juridictions ont trouvé une parade : celui qui prétend être victime d’une discrimination, et il y en a de plus en plus de divers types, doit non pas prouver celle-ci, mais à tout le moins apporter des éléments permettant de présumer l’existence de celle-ci. A charge pour la défense alors de défendre, en avançant un début d’éléments.

Comment font-elles face aux contentieux ?

Si la collectivité est frontalement attaquée pour ses pratiques, la gestion fine du contentieux et, plus encore, du pré contentieux est déterminante, au regard de la pression médiatique qui peut en pareil cas se déchaîner… et ce bien plus vite que le temps qu’il faut pour les acteurs locaux de maîtriser leurs émotions face à de pareilles attaques infâmantes. Mais la plupart des litiges naissent entre un supérieur hiérarchique intermédiaire et un de ses subordonnés. Et des tensions protéiformes finissent par prendre la forme, fictive ou non, d’une discrimination. La collectivité a le réflexe alors de soutenir son « middle management » et c’est logique, mais ce peut être erroné et cela peut à terme se payer très cher juridiquement et médiatiquement. Voire entraîner des drames. D’où l’importance bien souvent de prendre des mesures provisoires (séparation) très vite ; d’accorder au besoin la protection fonctionnelle à chacun quitte à ce que ce soit provisoire ; de ne pas prendre fait et cause tout de suite – du genre, dans trois semaines on en saura plus -, même si un soutien de principe à la hiérarchie s’impose souvent (il est possible de gérer ces choses avec une neutralité de bon aloi).

A ce stade, une commission administrative (non disciplinaire à ce stade), avec au besoin des extérieurs (psychologues, etc.) peut être l’occasion d’enquêter, d’adapter le fonctionnement du service, de prévoir les actions futures… Et en cas de drame, la collectivité se verra reprocher à la fois de n’avoir rien fait et de ne pas s’être précipitée pour soutenir un agent contre un autre au pénal sans avoir pris le temps de réellement s’informer avec un peu de calme. Ensuite, la collectivité pourra agir dans son organisation définitive de service, son disciplinaire, parfois le pénal… au cas par cas.

Donc, les collectivités sont souvent en aval des conflits ?

Fort heureusement, de moins en moins. Les collectivités commencent aussi à aborder plus frontalement la question, via des démarches intéressantes, des labellisations (label diversité mais aussi label égalité), le traitement de plus en plus sérieux des rapports en ce domaine (obligatoires dès 20 000 habitants) ou des obligations de parité dans les équipes de direction (à compter de 80 000 habitants). Surtout, les collectivités font des efforts dans deux domaines : la formation en matière de discrimination mais aussi de parole apaisée ; la réflexion sur les besoins au stade des recrutements pour ne pas être enfermé dans des stéréotypes.

Prenons un exemple : les fonctionnaires de la police nationale de catégorie C représentent bien la diversité de notre pays en termes de diversité des origines. Or, ce n’est pas du tout le cas pour les polices municipales selon les statistiques : l’on croit sans s’en rendre compte qu’un policier municipal doit être homme, blanc et jeune. C’est erroné et en sus cela n’aide pas à l’acceptation des polices municipales dans nombre de quartiers. Donc c’est discriminant et c’est aussi une faute en termes de politique de prévention de la délinquance !

Considérez-vous que cette problématique va monter en puissance dans les prochaines années ?

Oui car les prises de conscience, l’acceptation de l’autre, évoluent très vite. Mais certains milieux professionnels, certains types d’élus, certains cadres d’emploi, sont encore réticents. Il y a donc sur ce sujet parfois une tension interne qui augmente. Au dirigeant public de mettre de l’information, du liant, de donner du sens, pour accompagner cette transition et éviter des ruptures internes…

Stéphane Menu

Numérique : Les enfants à cran devant l’écran ?

Brève : Numérique : Les enfants à cran devant l’écran ? Et si l’école numérique n’était pas une aussi bonne idée qu’on le dit ? La question mérite d’être posée… A lire sur Etoile Mag Actualités.

Lors de sa sortie, en 2015, le livre avait fait grand bruit (1). Depuis, les deux auteurs, Karine Mauvilly et Philippe Bihouix, n’en démordent pas : le numérique à l’école ne garantit pas la réussite scolaire à tout prix. « Nous ne voulons pas paraître comme de vieux grincheux que nous ne sommes pas, mais à l’évidence le tout-numérique relève de l’excès. Notre société vit une crise de l’attention en général. Notre attention est de plus en plus papillonnante et nos gamins ne peuvent apprendre dans un tel contexte », affirme P. Bihouix dans Acteurs de la vie scolaire. « Le défi est d’éduquer au numérique et non par le numérique, en évitant de tout ‘gamifier’ », poursuit-il. Certains professionnels de la petite enfance et autres pédopsychiatres font état de graves troubles « semblables à ceux du spectre autistique » devant l’exposition trop grande aux écrans. Comment ne pas comprendre l’étonnement de parents à qui l’on demande de protéger les enfants à la maison d’écrans trop intrusifs et dont les enfants passent leur journée d’école devant… l’écran ? A l’heure où les bienfaits du numérique relèvent de l’évidence dans la communauté scolaire, il est nécessaire de poser la question.

(1) Le désastre de l’école numérique (Seuil).

Stéphane Menu

« Vers une réorganisation territoriale à la carte ? »

Retours d’expériences : « Vers une réorganisation territoriale à la carte ? » Le renforcement du Grand Paris passe-t-il par une réorganisation de la métropole et une suppression des départements ?Tel était le thème d’une  « Journée de l’action publique » organisée en partenariat avec Etoile. L’objectif était, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et suite à la dernière réforme territoriale, d’analyser les conséquences de réorganisations multiples et différentes selon les territoires, avec un prisme fort en faveur du modèle lyonnais. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Tel était le thème d’une  « Journée de l’action publique » organisée en partenariat avec Etoile. L’objectif était, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et suite à la dernière réforme territoriale, d’analyser les conséquences de réorganisations multiples et différentes selon les territoires, avec un prisme fort en faveur du modèle lyonnais.

A cette occasion, nous avons pu interviewer Fabien TASTET, DGS de Grand Paris Sud Est Avenir et président de l’AATF pour avoir en quelques phrases son retour d’expérience sur le point d’étape du projet de suppression des départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et de transformation de la métropole du Grand Paris. Quels avantages et quels inconvénients ?

Une interview de Fabien TASTET, DGS de Grand Paris Sud Est Avenir et président de l’AATF.