Covoiturage solidaire entre domicile et hôpital : RoseCar met les patients bordelais en mouvement

Brève : Covoiturage solidaire : RoseCar met les patients bordelais en mouvement - Brève à découvrir sur Etoile Mag Actualités. C’est un concept unique en France que la ville de Bordeaux vient de lancer. Rose Association

L’objectif est de mettre en relation les patients, notamment ceux atteints de cancer, et de proposer des trajets en commun vers plusieurs hôpitaux. Cette plateforme gratuite est une réponse concrète au remboursement de plus en plus lacunaire des transports sanitaires et des transports en commun pas toujours adaptés. La fonction publique hospitalière joue le jeu à fond puisque les sept plus grands hôpitaux de Bordeaux assurent la promotion de RoseCar auprès de leur patientèle : l’Institut Bergonié (UniCancer), la Clinique Tivoli-Ducos, la Polyclinique Bordeaux Nord et les trois sites du CHU de Bordeaux ; l’hôpital Haut-L’évêque, le groupe hospitalier Pellegrin et l’hôpital Saint André.

Stéphane Menu

https://www.covoiturage-rosecar.fr/

Prix Territoria 2017 : Onet-le-Château fait « bouger » les séniors

Interview de Jean-Philippe Keroslian, maire d'Onet-le-Château, sur le projet "Bien veillir ensemble grâce au numérique", prix Territoria 2017, dans la catégorie "Lien social". Etoile Mag Actualité

A Onet-le-Château, 1 200 personnes âgées ont eu droit à la visite « de quelqu’un de la mairie ». Objet de l’enquête ? Les attentes des séniors sur la ville. Beaucoup d’entre eux craignent de perdre la mémoire, d’autres de chuter et d’être dans l’incapacité d’alerter qui que ce soit. « Nous avons engagé un adulte-relais qui a fait le tour des personnes concernées. », explique le maire, Jean-Philippe Keroslian. « Nous avons envisagé une solution avec une start-up, Anisen, qui a imaginé une application pour raviver la mémoire des séniors et favoriser leur mobilité. Ça a permis à des séniors qui étaient en rupture de socialisation de renouer des occasions de sortir, de revoir du monde. C’est un coût modique de moins de 5 000 € pour la collectivité et ça recrée du lien social. », conclut le maire. Une expérience qui pourrait inspirer d’autres communes.

Stéphane Menu

Revoilà le jour de carence !

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Abandonné en 2014, faute de résultats suffisamment probants en matière d’absentéisme, – en témoigne la récente enquête de l’Insee dans la fonction publique d’Etat -, le jour de carence refait surface. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, dans le droit fil de la loi de finances du 30 décembre 2017, les agents titulaires et contractuels des trois versants de la fonction publique ne bénéficient plus de leur traitement ou rémunération qu’à compter du deuxième jour de leur congé maladie. Sauf dans les cas de congés de longue maladie, de longue durée, de grave maladie, de maladie professionnelle, d’accident de service ou d’accident du travail.

Eviter de désorganiser les services

Voulant à la fois en faire une mesure d’équité avec les salariés du privé et une source d’économies substantielles sur la masse salariale, – un gain de 270 millions d’euros est escompté en 2018 -, le gouvernement Philippe entend également  permettre aux managers publics de lutter contre l’absentéisme.

Selon le dernier Panorama 2017 réalisé par Sofaxis, le taux d’absentéisme a ainsi progressé de 28% dans la territoriale depuis 2007. En outre, chaque agent territorial titulaire a coûté 2 099 euros à son employeur en 2016, au titre des coûts directement entraînés par l’absence. A ceux-ci s’ajoutent les coûts indirects, liés notamment à la désorganisation des services et à la gestion des absences.

« Lorsqu’il y a des absences de courte durée, des absences d’un ou deux jours, il n’est pas anormal que l’agent partage le risque avec la collectivité, indique Fabien Tastet, DGS de Grand Paris Sud Est Avenir (Val-de-Marne). En revanche, quand l’agent doit s’absenter plusieurs dizaines de jours et qu’au bout de 90 jours, il perd la moitié de sa rémunération s’il est toujours absent, la responsabilité sociale de l’employeur doit s’engager et se transformer en obligation juridique de protéger son agent. »

Compensation ou pas ?

L’association des DRH de grandes collectivités (ADRHGCT) a également pris position dès mars 2017 en faveur de l’instauration d’un jour de carence dans la fonction publique, excepté pour les arrêts maladie des femmes enceintes et ceux liés à des hospitalisations.

Le projet de circulaire, présentée le 16 janvier 2018 aux organisations syndicales et aux employeurs publics précise, en outre, que « le premier jour de congé de maladie ne peut en aucun cas être compensé par un jour d’autorisation spéciale d’absence, un jour de congé ou un jour relevant de l’aménagement et de la réduction du temps de travail ». Une précision qui n’est pas anodine au vu de ce qui a parfois eu cours lors de la précédente mise en œuvre du jour de carence en 2012-2013.

Les employeurs territoriaux pourront, selon le principe de libre administration des collectivités, choisir de compenser ou pas le non paiement du traitement des agents. A l’instar du privé où les entreprises peuvent compenser partiellement ou complètement les trois jours de carence en vigueur.

Emmanuelle Quémard

Baisse des fonctionnaires : Macron déçoit le think tank libéral l’iFRAP

La think tank Libéral l'Ifrap est déçu par la baisse des fonctionnaires, engagement d'Emmanuel Macron. Le think tank s'est engagé à évaluer de près les évolutions. brève sur Etoile Mag Actualités

Il faut reconnaître une constance au think-thank libéral l’iFRAP : les fonctionnaires, ce n’est pas son truc. Une bonne fonction publique est, à ses yeux, une fonction publique qui voit ses effectifs diminuer. Le think-thank s’est engagé à évaluer de près les engagements d’Emmanuel Macron. Et sur la promesse de réduction des 120 000 fonctionnaires sur la durée du quinquennat, la déception pointe. Sur les 50 000 postes à supprimer d’ici 2022 au niveau de l’État et de ses opérateurs, le budget 2018 prévoit seulement 1 600 postes équivalent temps plein en moins (ETP). Bien peu, d’autant plus qu’à y regarder de plus près, en équivalent temps plein travaillé, les 1 600 postes en moins se muent en « seulement » 681 postes supprimés. L’Ifrap a donc calculé qu’il faudra supprimer dans les quatre prochaines années, 29 000 postes « temps plein travaillé » et non plus 12 330. Un horizon absent des intentions gouvernementales mais seul capable d’atteindre les 4 milliards d’économies anticipées.

Stéphane Menu

Patrick Coroyer est le nouveau président de l’ANDRHDT

L’ANDRHDT (association nationale des directeurs de ressources humaines des territoires) regroupe les responsables des ressources humaines des collectivités territoriales. Cela inclut les conseils généraux, conseils régionaux, mairies, EPCI ainsi que leurs principaux collaborateurs (adjoints au DRH, chefs de service des ressources humaines).

Comme Patrick Coroyer le rappelle dans son premier édito, à lire sur http://andrhdt.net/ , l’ANDRHDT a pour vocation d’accompagner les transitions en cours en permettant des échanges de bonnes pratiques, le développement de nouveaux modes de travail et de communication innovants en s’appuyant sur un territoire apprenant.

Mais l’ANDRHDT travaille également beaucoup sur l’évolution du métier de DRH et sa place dans l’organisation. Elle réalise régulièrement des études et benchmarks sur des thèmes d’actualité .

Enfin, le nouveau président insiste sur le fait que « l’ANDRHDT puisse consolider son rôle de conseil et être un interlocuteur pour les partenaires institutionnels que sont le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT), la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL), la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP), le Centre National de la Fonction publique territoriale (CNFPT)… »

C’est à Nantes les 20 et 21 septembre qu’aura lieu le prochain colloque annuel de l’ANDRHDT.

Hugues Perinel

* Sophie Loiselet est maintenant chez Labocea, Laboratoire public conseil, expertise et analyse en Bretagne

Management : Une théorie à portée de mains

Management : Une théorie à portée de mains - Billet à découvrir sur Etoile Mag Actualités - Depuis 1980, Jean de Bony lit notre tempérament – donc nos aptitudes naturelles – au creux de nos paumes. Et en a conçu une méthode cousue main.

Après les lendemains qui chantent, voici les deux mains qui parlent ! Chercheur en biotypologie®, Jean de Bony se penche depuis près de quarante ans sur nos paumes pour y déceler nos lignes de conduite. En effet, alors que caractère (acquis) et conscience (innée) s’avèrent tous deux non génétiques, le tempérament le serait en revanche, donnée de base innée nous laissant ainsi pour la vie bilieux, nerveux, sanguin ou lymphatique, selon la typologie d’Hipocrate.

L’homme, qui assure connaître son affaire sur le bout des doigts, s’est donc fait fort de rationaliser une méthode logique et transmissible pour corréler mains, comportements et aptitudes professionnelles. Chaleur, moiteur, largeur, longueur, jusqu’à la forme des ongles… Rien n’échapperait à l’œil exercé de cet « homme de main » qui, régulièrement associé aux recrutements, peut ainsi par exemple, mettre à l’index de toute activité commerciale des candidats dont les extrémités froides et sèches disent un tempérament « pas du tout porté à séduire, convaincre, négocier et conclure un contrat de mission » explique la plaquette de son cabinet conseil Fingerprint Consulting.

Bien évidemment, la méthode fonctionnerait aussi – clé en main – pour le management, permettant au cadre de mieux conduire ses équipes en fonction des biotypologies individuelles. Alors certes, on peut demeurer sceptique sur la valeur de la méthode. On peut aussi répugner à se savoir ainsi prisonnier de ses propres menottes. Mais une chose est sûre : si Jean de Bony pouvait ainsi inciter tous les managers du monde à serrer plus souvent la pogne de leurs collaborateurs, il aurait déjà donné au management un sacré… coup de pouce.

Laurence Denès

« Vers une réorganisation territoriale à la carte ? »

Vers une réorganisation à la carte ? Retour d'expérience à lire sur Etoile Mag Actualités - Tel était le thème d’une  « Journée de l’action publique » organisée en partenariat avec Etoile. L’objectif était, dans un contexte de fortes contraintes budgétaires et suite à la dernière réforme territoriale, d’analyser les conséquences de réorganisations multiples et différentes selon les territoires, avec un prisme fort en faveur du modèle lyonnais.

A cette occasion, nous avons pu interviewer Oliver Nys, DGS de la métropole de Lyon, pour avoir en quelques phrases son retour d’expérience sur la création de la métropole de Lyon, issue de la fusion du Grand Lyon et d’une partie du département du Rhône : les avantages ? les bonnes pratiques ? le modèle est-il duplicable dans d’autres territoires ?

Emplois francs – Testés jusqu’en 2020

Emplois francs : Testés jusqu’en 2020. Une brève à lire sur Etoile Mag Actualités. Aux Zones Franches Urbaines (ZFU), le gouvernement préfère les emplois francs. Après une période de test, il entend les généraliser en 2020. A lire sur Etoile Mag.

Dès avril 2018, les premiers « emplois francs » seront testés sur « quatre à cinq régions, dans quatre ou cinq groupes de quartier », dixit Muriel Pénicaud, ministre du Travail. Pour la ministre, le dispositif « permettra de lutter efficacement contre les discriminations à l’embauche et l’assignation à résidence ». Sa généralisation sur l’ensemble du territoire est prévue « à compter de 2020 dans le budget de l’emploi », a-t-elle expliqué.

L’expérimentation se déroulera du 1er avril 2018 et au 31 décembre 2019 dans des quartiers prioritaires dont la liste sera fixée par arrêté. Concrètement, une entreprise ou une association pourra « bénéficier d’une prime pour l’embauche en contrat à durée indéterminée (à hauteur de 5 000 euros par an sur 3 ans maximum) ou en contrat à durée déterminée de plus de six mois (à hauteur de 2 500 euros par an sur 2 ans maximum) d’un demandeur d’emploi résidant dans un quartier prioritaire », selon le gouvernement.

Stéphane Menu

Vie privée / Vie professionnelle, ne pas se fier aux pis-aller

Billet : Vie privée / Vie professionnelle, ne pas se fier aux pis-aller. Un billet à lire sur Etoile Mag Actualités - Alors que les intégristes de la séparation ne jurent que par un mur porteur édifié entre bureau et maison, Laura Venderkam défendait, en 2016, une certaine perméabilité entre les deux univers. Pourquoi pas, en effet, avoir envie d’avoir le choix… Mais à condition d’avoir le choix d’avoir envie.

« Travailler un peu le week-end peut vous procurer une vie plus équilibrée en semaine. » Dans un article de novembre 2016 qui vient de resurgir grâce aux sacs et ressacs de LindekIn, Laura Venderkam, experte de la gestion du temps, défend une certaine porosité entre boulot et dodo. À l’éternelle poursuite d’une deadline que je ne rattrape jamais, la journaliste que je suis pourrait aisément souscrire à cette vision déculpabilisante d’une semaine s’étirant ainsi avec la souplesse du chat devant la cheminée.

Et tant pis si l’aptitude à concilier vie professionnelle et vie personnelle arrive régulièrement en tête des aspirations des salariés. Tant pis si, entre horaires atypiques et mails intempestifs, plus d’un tiers des agents territoriaux ont justement de plus en plus de mal à jongler entre leurs diverses responsabilités. Tant pis si, sous la pression, la plupart des organisations privées et publiques se mettent enfin à travailler ce point majeur de la qualité de vie au travail qui est justement de laisser le travail au travail.

Déculpabiliser les unes ne rend pas les autres moins coupables

Oublions tout cela et laissons donc les entreprises poursuivre leur rythme puisque, « travailler le week-end peut parfois être moins stressant que de ne pas travailler du tout le week-end », comme l’indique Laura Vanderkam, sans sembler s’en étonner. Et, à la limite, oublions même que l’experte se base sur l’expérience de personnes qui gagnent bien leur vie (sic !) pour rédiger ces conseils. Mais, avec la meilleure volonté du monde, peut-on oublier aussi que lesdites personnes sont toutes des femmes qui sacrifient ainsi quelques heures de leurs samedis et/ou dimanches « pour pouvoir partir plus tôt la semaine » et aller, qui « chercher son enfant à la crèche », qui « préparer un dîner »… » Ohé… Cela ne choque personne ??! Déculpabiliser les unes ne rendra jamais les autres moins coupables de leur insolente indifférence.

À quand donc, en effet, une prise en compte réelle des temps des femmes dans les temps de travail, voire – miracle ! – un partage effectif des tâches ?… Pour qu’enfin, Madame Vanderkam, le choix de vos répondantes en soit véritablement un.

Laurence Denès