Des agents et des usagers impliqués au cœur des politiques publiques

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Comment les collectivités peuvent-elles impliquer agents et usagers dans l’élaboration de leurs politiques publiques ? Comment adapter les services de proximité aux évolutions sociétales ? Et cela tout en respectant les contraintes budgétaires ? En veillant à l’amélioration du bien-être au travail des personnels territoriaux ?

A travers une récente étude réalisée par l’Observatoire social territorial (OST), la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) apporte un éclairage sur ces problématiques auxquelles sont à la fois confrontés employeurs et agents publics. Intitulé « Élaborer les politiques publiques avec les usagers et les agents : vers une dynamique de co-construction ? », le document d’une centaine de pages publié début juillet s’appuie sur un « benchmark » réalisé par des élèves administrateurs territoriaux de l’Institut national des études territoriales (INET).

 

Des territoriaux « ambassadeurs »

 

Les futurs dirigeants de collectivités ont, en effet, passé au crible cinq pratiques innovantes de co-construction des politiques publiques testées à travers l’Hexagone. Ainsi, l’OST décrypte en premier lieu « La Transfo ». C’est une expérience menée à travers tout le territoire national. Elle permet aux collectivités de se doter d’un « laboratoire d’innovation actif ». Au sein de cette structure informelle, les agents territoriaux sont formés comme « ambassadeurs ». Aux côtés des usagers, ils réfléchissent à la transformation des services publics. Ainsi qu’à l’impact que les mutations peuvent avoir sur le contenu de leurs missions et sur leurs conditions de travail.

 

« Bonnes pratiques »

 

Autre initiative analysée par les élèves de l’INET : l’opération « Carte blanche ».  Elle réunit les acteurs publics et parapublics de la région de Cahors (Lot) autour d’un projet de transformation de l’action publique locale. Ensuite, le troisième exemple concerne le déploiement à Grenoble (Isère). Une unité juridique mobile, une petite équipe de juristes qui sillonne le territoire intercommunal. Ainsi, ils luttent contre le non-recours aux droits sociaux pénalisant certains usagers.

L’étude de l’OST fait, par ailleurs, le point sur une expérience de co-construction d’un parc naturel urbain de Strasbourg. Cette initiative implique à la fois les riverains et les associations locales. Enfin, les élèves de l’INET analysent les résultats du baromètre de satisfaction mis en place par la communauté d’agglomération de pays Voironnais (Isère). Cet outil permet donc d’évaluer la perception des usagers et de l’administration sur la qualité des services publics du territoire.

En écho à ces « bonnes pratiques », l’Observatoire a établi un guide à l’usage des collectivités territoriales. Parmi les recommandations de l’OST figurent notamment des pistes pour donner une nouvelle impulsion aux métiers en évolution ou pour mieux associer les organisations syndicales aux démarches participatives.

 

Emmanuelle Quémard

Titulaire ou contractuel fonction publique : quelles différences ?

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Qu’est-ce qu’un agent contractuel ?

 

Un agent contractuel est un agent recruté par un établissement public selon un besoin précis et une durée définie. Lorsqu’une collectivité présente le besoin de recruter elle peut recourir à un agent titulaire. Il sera recruté sur concours avec une arrivée et une mise en fonction plus lente. Si le besoin est urgent ou qu’aucun candidat pertinent pour le poste n’est trouvé, il est alors possible de recruter un agent contractuel.

A la différence d’un agent titulaire, le contractuel peut également être recruté pour remplacer un agent titulaire (absence, congé, maladie etc.). Il peut aussi l’être pour couvrir une période de transition entre deux agents titulaires. Un agent contractuel est donc dans ce cas soumis à un contrat court (CDD) autour d’un besoin précis et défini.

A l’inverse, lorsqu’un poste est disponible dans un établissement public mais qu’aucun candidat n’est trouvé pour l’occuper, il est tout à fait envisageable de recruter un contractuel sous un contrat à durée indéterminée (CDI).

 

Contractuel et titulaire : quelles différences ?

 

Selon l’INSEE, au sein de l’emploi public, 1 agent sur 5 serait un contractuel. Il faut cependant bien distinguer plusieurs différences entre les deux statuts.

Pour débuter, l’agent contractuel est soumis au droit public au même titre que l’agent titulaire. Il peut y avoir des exceptions comme pour, par exemple, la RATP ou la SNCF.
Au niveau des conditions de travail, les agents contractuels se doivent de respecter les mêmes exigences que les fonctionnaires. Que ce soit en termes de tâches effectuées, horaires, hiérarchie, droit de réserve etc. Les agents contractuels exerçant dans le cadre d’un contrat CDD ou CDI perçoivent une rémunération sous forme de salaire. Elle doit être équivalente à celle d’un agent titulaire exerçant la même fonction dans l’établissement. Il ne faut pas confondre avec l’agent vacataire qui lui, est rémunéré à la tâche. 

Des différences se constatent sur d’autres plans. Notamment au niveau des congés, où les agents contractuels n’ont pas exactement le même nombre de jours que leurs collègues titulaires. De plus, les agents contractuels n’ont pas la même accessibilité aux congés maladie (Il faut minimum 4 mois d’ancienneté pour y accéder).

 

Contractuel : Quel contrat ?

 

Pour les agents contractuels, on peut distinguer différentes spécificités autour du contrat, qu’il soit à durée déterminée ou indéterminée. Généralement, une période d’essai est prévue. Sa durée varie en fonction de l’établissement de l’employeur (fonction publique territoriale, d’état, ou hospitalière). Le contrat dont dépend l’agent ne peut être renouvelé sans décision de l’administration qui l’emploie (et ce, par notification écrite). L’agent est donc informé au préalable de cette intention de renouvellement. Il doit passer un entretien après lequel il sera tenu au courant de la décision finale. La décision de renouvellement ou bien de reconduction du contrat en CDI arrive en général dans les 8 jours suivants.

Dans l’absence d’une décision de l’administration à la fin d’un CDD d’un agent contractuel, le contrat n’est pas automatiquement reconduit en CDI. Cependant, un nouveau contrat identique vient remplacer le contrat de départ ; même forme, même durée. A noter également que, lors d’un licenciement d’un agent contractuel, l’employeur se doit de lui fournir une attestation de relation d’emploi achevé.

Comme nous avons pu le voir, les agents contractuels sont relativement présents dans la fonction publique. Ils doivent se distinguer des agents vacataires et des fonctionnaires. Néanmoins, ce statut reste non-négligeable. En effet, on y trouve une accessibilité à l’emploi plus simple ou encore une possibilité d’évolution et de reconduction du contrat en CDI. Mais également un tremplin pour sa carrière publique (possibilité de travailler dans différents secteurs, à différents postes etc…)

Focus métier : Directeur des routes

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Situations exceptionnelles

 

Le directeur des routes peut intervenir dans le cadre des communes, intercommunalités ou Département. Un document d’organisation spécifique fixe l’ensemble des procédures à suivre, clarifie les niveaux d’intervention et met en face de chaque intervention les moyens humains et financiers nécessaires. Du fauchage à l’élagage, du curage de fossé à l’entretien des ouvrages d’art, sans oublier la signalisation… toutes ces tâches s’enchaînent avec précision et rigueur. A ce travail quotidien peuvent s’ajouter des procédures d’astreintes déclenchés lors d’événement d’ampleur (accident de la route, tempête, conditions météorologiques dégradées…). En général, un directeur des routes s’appuie sur les avis d’un bureau d’études et de consultants ingénieurs spécialisés dans la politique routière.

 

Première direction des routes en 1937

 

Au niveau de l’Etat, l’histoire du service chargé de la gestion des routes à l’administration centrale du ministère des Travaux publics au XXème siècle est très liée à l’histoire de l’automobile. Ce n’est en effet qu’avec l’essor de ce nouveau mode de locomotion que la route trouve un rôle prépondérant. Il faut ainsi attendre janvier 1937 et le gouvernement de Léon Blum, pour que, pour la première fois, la gestion des routes prenne sa véritable indépendance au sein de l’administration centrale ; une direction des Routes est alors créée en France. Et cette fonction de proximité prendra une plus ample dimension après le lancement de la décentralisation, en 1983.

 

Ecole d’ingénieur ou Master

 

Pour exercer ce métier passionnant, il faut avoir des compétences techniques et réglementaires pointues dans le domaine routier. Il faut également bien connaître l’environnement territorial, son actualité et ses enjeux. Plusieurs filières conduisent au métier : école d’ingénieur ou master. La validation d’un bac+ 5 est la norme. Pour devenir directeur des routes, il est possible de passer par les concours externe et interne. Il y des conditions de diplôme et/ou examen d’intégration en fonction du cadre d’emplois, concours troisième voie

Qu’est-ce qu’un vacataire ? Où exerce-t-il ? Nous répondons à toutes vos questions !

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Un vacataire de la fonction publique c’est quoi ?

 

Le vacataire de la fonction publique est un collaborateur embauché pour une mission précise. Il n’est pas un agent contractuel ou un fonctionnaire. Son intervention est ponctuelle et vient répondre à un besoin bien précis du service qui l’embauche. A juste titre, plusieurs situations justifient l’appel de vacataires. L’urgence tout d’abord est un critère justifiant l’emploi de vacataires. Si la collectivité manque de temps ou n’a pas sur trouver le candidat idéal au poste, elle peut recourir à l’emploi d’un vacataire. Il est cependant possible d’effectuer (selon le besoin) une mission de vacation durant plusieurs mois ou même plusieurs années !

 

Quelles missions pour les vacataires ?

 

Les vacataires de la fonction publique peuvent effectuer différents types de missions. On retrouve fréquemment des interventions de vacataires dans certaines opérations de communication ponctuelle, de recensement de la population ou même d’archivage, formation etc…Dès lors qu’un besoin est exprimé sans prétendant convenant au poste, il est possible de recruter des agents vacataires.

Au niveau des établissements d’exercice, les vacataires peuvent exercer dans beaucoup d’établissements différents. On retrouve des vacataires dans les mairies, les maisons de territoire, les bibliothèques municipales, les écoles, les centres de loisirs communaux, les maisons du handicap et bien d’autres secteurs.

 

Quel statut pour les vacataires ?

 

La question du statut des vacataires de la fonction publique est souvent posée. En effet, ils sont souvent considérés comme agents ne remplissant qu’une mission ponctuelle et ne faisant partie d’aucune catégorie de personnel particulière. Cependant, il est important de ne pas confondre vacataire de la fonction publique et agent public contractuel. Les missions de vacations pouvant durer plusieurs mois/années. Il est commun de penser que le vacataire est rémunéré de la même façon que l’agent contractuel alors que ce n’est pas le cas. Il est en est de même pour le statut et les droits du vacataire qui sont relativement différents de l’agent contractuel.

 

Vacataires : Quelle rémunération ?

 

Le vacataire de la fonction publique n’est pas soumis à la même rémunération que l’agent contractuel. Ce dernier étant en CDD ou bien en CDI, il perçoit à ce titre un salaire. L’agent vacataire, lui, perçoit une rémunération à la tâche.

 

Vacataires de la fonction publique : Quels droits ?

 

Le vacataire de la fonction publique est également soumis à des droits particuliers concernant son statut. A l’inverse d’un agent titulaire, le vacataire lui n’aura pas le droit aux congés ainsi qu’aux différents droits de formation et de mobilité. Il est également impossible pour un vacataire de toucher un complément de rémunération (on pense ici notamment aux primes).

 

Comme nous avons pu le voir, les différents établissements publics peuvent faire appel à des vacataires si le besoin se présente. Cette mission peut durer plusieurs mois, années si nécessaire. Le statut des agents vacataires reste très différent du statut de l’agent contractuel ; que ce soit en termes de rémunération ou de droits. Toutefois, le vacataire reste un poste important car il vient répondre à un besoin précis et urgent d’une collectivité.

Nouveau pic pour le taux d’emploi des personnes en situation de handicap

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En 2018, 250 760 agents en situation de handicap travaillaient au sein des trois versants de la fonction publique. Par rapport à 2017, ce sont 10 069 personnes supplémentaires qui ont été recrutées ou maintenues dans les services publics au titre de bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE). Ces chiffres marquent une nouvelle progression du taux d’emploi légal des personnes en situation de handicap qui atteint désormais 5,61 % de l’effectif global de l’Etat, des hôpitaux publics et des collectivités territoriales, soit une hausse de 1,87 point en un an. Telle est la principale conclusion du bilan annuel présenté le 20 juin 2019 par le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).

 

La fonction publique territoriale enregistre le meilleur taux d’emploi : avec 6,76 %, elle devance ainsi la fonction publique hospitalière (5,67 %) et la fonction publique d’État (4,65 %).

 

Selon le bilan réalisé par le FIPHFP, il apparaît, en outre, que la population des bénéficiaires de l’obligation d’emploi est vieillissante. 83 % des BOE ont, en effet, plus de 40 ans. Parmi eux, plus d’un tiers sont âgés de 56 ans et plus. A peine 1% des personnels en situation de handicap ont moins de 25 ans. Les disparités constatées au sein de la pyramide des âges se retrouvent également sur le plan géographique.

Toutes les régions métropolitaines et ultra-marines n’avancent pas au même rythme en matière d’insertion professionnelle des agents en situation de handicap. Si le FIPHFP se félicite du fait que 11 régions atteignent ou dépassent le taux d’emploi de 6 % en 2018 (soit 3 régions de plus qu’en 2017), certains territoires accusent un important retard. Ainsi, la Corse (8,29%) pointe en pole position, alors que la Guadeloupe (3,06 %) ferme la marche. A noter que l’Ile-de-France (5,59%) se situe un peu en dessous de la moyenne des régions françaises.

 

Un contexte budgétaire toujours contraint

 

En présentant ces résultats, la nouvelle présidente du Comité national du FIPHFP s’est félicitée de l’évolution positive de ces indicateurs. Pour Françoise Descamps-Crosnier, les chiffres 2018 soulignent l’efficacité de l’action du FIPHFP dans un contexte budgétaire toujours contraint. En effet, les contributions des employeurs publics (113 millions d’euros) demeurent inférieures aux dépenses d’intervention du Fonds (125 millions d’euros). La présidente du Fonds a rappelé que le FIPHFP dispose de deux sources de financement : les aides directes (plateforme des aides, conventions employeurs et programme accessibilité) pour un montant de 76,67 millions d’euros et les aides indirectes (partenariats, Handi-Pactes et travail de sensibilisation) pour un total de 48,11 millions d’euros.

 

Emmanuelle Quémard

Découvrez nos différents conseils pour bien rédiger votre lettre de demande de mobilité interne !

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Lorsque la demande est à l’initiative de l’agent (elle peut être à l’initiative de l’employeur également) il est nécessaire de respecter une procédure bien précise et de, notamment, rédiger une lettre de demande de mobilité. Suivez donc nos différents conseils pour réussir votre lettre de demande de mobilité interne et votre projet de mutation !

 

Pourquoi rédiger une lettre de mobilité interne ?

 

Tout d’abord, il est important de prendre en compte les différents éléments qu’impliquent un projet de mobilité. Lorsque vous appartenez à la fonction publique, différentes options s’offrent à vous et vous offriront un cadre de travail et des avantages différents. Dans le cadre d’une demande de mobilité interne, vous prétendez à changer de département, de collectivité ou d’établissement tout en conservant votre grade, votre échelon et votre ancienneté.

Des conditions confortables de mutation vous permettent ainsi de découvrir un nouvel environnement tout en gardant vos divers avantages précédemment acquis. La procédure permettant d’enclencher cet acte de mobilité interne impose l’envoi de la lettre de mobilité. Vous devez donc obligatoirement rédiger ce courrier et l’envoyer à la direction de votre établissement. Elle ne pourra s’y opposer sauf nécessité au sein de votre service.

L’acte de mutation est un acte important dans la carrière d’un agent public. Il est à la fois une opportunité pour donner un coup de boost à sa carrière publique mais il doit également être réfléchi et mesuré car un tel acte aura des conséquences sur votre environnement et vos conditions de travail.

 

Comment rédiger sa lettre de demande de mobilité interne ?

 

Afin de changer de poste et réaliser sa demande de mobilité interne, il est important de rédiger votre lettre de demande. Il faudra ensuite l’envoyer à la direction de votre établissement. Pour se faire, il n’existe pas de règles définies ou même un modèle de lettre de demande de mutation à suivre précisément. Il reste cependant impératif de respecter différents prérequis dans cette rédaction :

1- Assurez-vous que le poste que vous visez est disponible.

 

Cela peut paraître évident mais il est important de s’assurer que des postes similaires au vôtre sont ouverts dans l’établissement qui se chargera de vous accueillir et que votre profil correspond bien à ce type de poste.

 

2 – Exposez votre projet professionnel

 

Après avoir déterminé l’établissement et le poste visé pour votre projet de mobilité, n’hésitez pas à exposer votre projet professionnel. Il faut bien évidemment évoquer votre point de départ (votre situation actuelle, établissement actuel). Mais également votre projet professionnel, ce qui vous motive et vous pousse à prendre cette décision. Que ce soit par épanouissement ou pour votre carrière, il reste important d’exposer en quelques lignes vos motivations. Ainsi que toutes les raisons pour lesquelles vous êtes le candidat le plus à même pour relever ce nouveau défi !

 

3- Menez à bien votre projet de mobilité

 

Bien mener son projet de mobilité c’est également être conscient des risques que celui-ci présente. En effet, votre demande peut potentiellement pénaliser votre établissement d’origine qui risque de perdre en effectif au moment de votre départ. Votre lettre de mobilité interne est ainsi l’occasion d’exposer votre envie de mener à bien ce transfert en le préparant au mieux. Par cela, nous entendons transfert de compétences et la formation de votre remplaçant. Ainsi, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour favoriser l’acceptation de votre demande. Un élément non négligeable quand on sait que votre établissement peut se réserver un droit de refus sur votre projet.

Il faudra par la suite adresser ce courrier en recommandé avec accusé de réception à votre direction.

Qu’elle soit spontanée ou mûrement réfléchie, votre lettre de demande de mobilité interne ne doit pas particulièrement suivre un exemple de lettre précis. Cependant, il est conseillé d’exposer concrètement votre projet professionnel. Mais également votre motivation ainsi que votre envie de mener à bien votre passation. Ainsi, vous mettrez toutes les chances de votre côté dans l’acceptation de cette demande. N’attendez plus et débutez sereinement votre nouveau projet professionnel !

 

Organiser ses projets et contrer l’effet Zeigarnik avec… Des post-its !

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L’effet Zeigarnik : on se souvient mieux des tâches en cours

 

En 1927, la psychologue Bluma Zeigarnik observe une terrasse de café. Une question lui vient : pourquoi les serveurs se rappellent des commandes à servir, mais semblent oublier celles déjà servies ? Elle s’attèle alors à une recherche qui prouve son intuition : le cerveau a tendance à garder en mémoire les tâches inachevées, et effacer ce qui est terminé. C’est l’effet Zeigarnik. Au travail comme dans la vie, il a des effets négatifs : une charge mentale qui augmente à chaque tâche inachevée – et le stress avec elle. Il favorise le multitasking – une grande source de fatigue pour le cerveau -, ainsi que la démotivation ; en fin de journée, on voit plutôt ce qu’il reste à faire plutôt que ce qui est fait…

 

Méthode Kanban : vider l’esprit avec un tableau blanc et des post-its

 

Le remède à l’effet Zeigarnik est simple : puisque le cerveau oublie les tâches faites, alors il faut les garder sous les yeux. Pour ça, le site Cadreo suggère de s’inspirer de la méthode Kanban. Concrètement, divisez un tableau blanc en trois colonnes :

  • tâches à faire
  • tâches en cours
  • tâches faites

Dans chaque colonne, un post-it correspond à une tâche : « écrire article sur l’effet Zeigarnik », « trier dossier 007 », « mail Dupont »… Selon votre projet et votre métier, vous pouvez adapter le nombre de colonnes. Par exemple, j’ai dans le mien une colonne « idées » avant « tâches à faire ».  J’y note tous les sujets d’articles qui me traversent l’esprit.

 

En plus d’être (très) simple à mettre en place, cette méthode a plusieurs avantages. Elle invite d’abord à libérer le cerveau des tâches en cours, pour éviter la surcharge mentale. En poussant à limiter le nombre de post-its dans « tâches en cours », elle aider à lutter contre le multitasking. Et en fin de journée, vous pouvez visualiser les post-its passés dans la colonne « tâches faites » – et vous féliciter.

 

Convaincus ? Pour en savoir plus sur la méthode Kanban, lisez ce module d’Open Class Room. Et pour aller plus loin dans ce genre de système, testez la célèbre méthode GTD (Getting Things Done) de David Allen !

 

Julie Desbiolles

Le travail peut-il rendre heureux ?

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Baby-foot, salle de sieste, embauche d’un Chief Happiness Officer… Depuis quelques années, les organisations publiques comme privées rivalisent d’imagination pour apporter amusement et détente sur le lieu de travail ; avec en fond, l’idée qu’un travailleur heureux est un travailleur productif. Mais la notion de bonheur au travail ne va pas forcément de soi !

 

Travail et bonheur, un paradoxe ?

 

Le mot « travail » viendrait du latin « trepalium », qui désigne un instrument de torture : voilà qui annonce la difficulté à faire coexister bonheur et travail. Chez les philosophes grecs, c’est dans l’oisiveté que réside le bonheur, souligne une chronique de France Culture. De son côté, un article de Larousse rappelle que la tradition judéo-chrétienne célèbre le travail… S’il est difficile : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Pourtant, aujourd’hui, le travail tend à ne plus être seulement un « gagne-pain » : une enquête de Luc Rouban, directeur de recherches CNRS-Cevipof  montre que « l’utilité sociale [du] travail, suivie par l’intérêt des tâches accomplies » dépasse la rémunération comme facteur de motivation chez les agents publics.

 

Le bonheur aux philosophes, le bien-être aux DRH

 

Johan Theuret, président de l’association des DRH des grandes collectivités, tranche : pour lui, le bonheur n’est pas l’affaire des DRH. « Le bonheur, c’est un état global, qui repose sur d’autres facteurs que le travail », estime-t-il. Avant d’ajouter : « Par contre, la responsabilité de l’employeur, c’est de travailler sur le bien-être au travail ». Un changement de vocabulaire qui propulse au cœur du métier de DRH, avec des indicateurs et des leviers concrets. « On peut travailler sur ce qui améliore l’environnement : la relation avec la hiérarchie, faire du management bienveillant, s’assurer que les valeurs agents sont conformes aux valeurs portées par l’administration… », énumère-t-il. Pour lui, il faut donc remettre les choses leur place : des couleurs au mur, du yoga et un baby-foot, pourquoi pas… Tant qu’ils ne jouent pas le rôle de vernis pour cacher l’absence d’investissement dans le bien-être des travailleurs.

 

Julie Desbiolles

Mise à disposition d’un agent public : qu’est-ce que c’est ?

Mise à disposition d’un agent public : Qu’est-ce que c’est ? Découvrez les différentes particularités, droits et opportunités de la mise à disposition d’un agent public.

La mise à disposition, en quoi ça consiste ?

 

La mise à disposition d’un agent public va permettre à un fonctionnaire (ou à un agent contractuel) de travailler en dehors de son administration. Le fonctionnaire mis à disposition gardera son cadre d’emploi d’origine avec les droits attachés (rémunération, gestion de votre carrière etc.).

 

A qui s’adresse la mise à disposition ?

 

La mise à disposition ne s’adresse pas à tous les agents publics. Elle s’adresse avant tout aux agents contractuels en CDI ainsi qu’aux fonctionnaires. Elle peut également s’appliquer qu’importe le secteur public : Les fonctions publiques hospitalière, d’Etat ou territoriale pratiquent la mise à disposition.

Les agents mis à disposition sont ainsi « utilisés » afin de mutualiser les ressources humaines. Cela peut se produire par exemple en milieu rural, où le taux d’agents disponibles peut parfois nécessiter ce type de démarche.

Il faut ainsi distinguer mise à disposition et mutation interne (lien vers l’article en question). La mutation, au contraire de la mise à disposition, va entraîner une réelle situation de changement. En effet, l’agent va connaître une nouvelle affectation au sein de la même structure (Au sein d’une collectivité territoriale par exemple).

Enfin, précisons que la mise à disposition peut être indiquée à l’agent au moment de son recrutement. Il peut ainsi être embauché dans le but de travailler (totalement ou partiellement) dans différentes structures que celle qui l’emploi.

 

Qu’en est-il des droits liés au travail ?

 

Les règles du droit du travail, lors d’un cas de mise à disposition, comportent quelques particularités. Tout d’abord, la situation du fonctionnaire n’est pas définitive. La mise à disposition se doit de durer 3 ans au maximum pour les fonctionnaires (elle peut être renouvelée par périodes tant que cela n’excède pas 3 ans). La durée maximum est également de 3 ans pour les agents contractuels en CDI (renouvelable une fois dans la limite de 6 ans).

 

Passé ce délai, si un poste est vacant dans l’organisme d’accueil du fonctionnaire (avec des fonctions similaires à celles présentes lors de son recrutement) alors, l’organisme d’accueil se doit de lui proposer une réintégration.

Cette disposition est applicable aux collectivités, établissements hospitaliers et organismes d’état. Elle doit faire l’objet au préalable d’une lettre de mission ou d’une convention, conclue entre l’organisme d’origine et l’organisme d’accueil.

En ce qui concerne la rémunération, c’est l’organisme d’origine qui rémunère l’agent. Cela comprend le salaire, les primes et indemnités, au même niveau que celles de l’établissement d’origine. L’établissement d’accueil se charge par la suite de rembourser l’établissement d’origine à hauteur de la valeur de l’agent.

Enfin, pour la rupture de convention de mise à disposition, deux options sont possibles. Elle peut venir à la suite d’une demande de la part du fonctionnaire, ou de l’organisme d’accueil.

Ainsi, une mise à disposition est une pratique permettant aux agents publics d’exercer dans un établissement différent de leur établissement d’origine. Une façon pour les établissements d’utiliser au mieux les ressources humaines dans certaines zones.

 

Elle peut être aussi une opportunité pour les agents souhaitant développer leurs compétences personnelles, enrichir leurs expériences et booster leur carrière publique !

Focus métier : opérateur de vidéoprotection

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Une surveillance plus globale

 

Cet agent de la police municipale a pour mission d’assurer la sécurité publique. Face à ses écrans, il patrouille, par caméras interposées, dans les secteurs de la commune équipés de vidéosurveillance. Les secteurs repérés comme étant plus sensibles (centre-ville, abords des établissements scolaires, etc.) font donc l’objet d’une attention plus particulière. Ainsi, à partir de son pupitre de commande, l’opérateur de vidéoprotection complète l’action de terrain.

Lors de grands événements populaires, il apporte une véritable plus-value. Les bandes étant enregistrées, l’opérateur de vidéoprotection accompagne et met ainsi les images à  disposition de la police pour lui permettre de retrouver des preuves. Grâce aux indices contenus dans ces bandes, un nombre croissant d’enquêtes trouve sa résolution .

 

Verbaliser les infractions

 

De plus en plus de communes et d’intercommunalités s’appuient sur la vidéoverbalisation pour favoriser le civisme sur leur territoire. L’agent de vidéoprotection doit alors sortir deux clichés indubitables pour attester de la véracité de l’infraction, si celle-ci est contestée. Autant de nouvelles responsabilités qui réclament du côté des opérateurs un certain nombre d’aptitudes, comme le travail en continu devant les écrans, le travail en décalé ou encore la maîtrise des outils technologiques…

 

Pour devenir opérateur de vidéoprotection, deux formations existent :

 

  •  CAP Agent de prévention et sécurité (APS), sur 2 ans avec un stage de 15 semaines ;
  • BAC technologiques sciences et technologies industrielles (STI), spécialité génie électrique et génie électrotechnique ;
  • Pour devenir gardien-brigadier de police municipale, l’obtention du concours de la fonction publique territoriale d’agent municipal (catégorie C) est obligatoire. Ce sont les centres de gestion de chaque département qui organisent ces concours.