Ce sont donc 634 fonctionnaires (334 femmes et 300 hommes), appartenant aux trois fonctions publiques (19% hospitalière, 36% état et 39% territoriale (6% se sont classés dans « autres »), répartis sur 5 tranches d’âges (160 25-34 ans, 146 35-44 ans, 190 45-54 ans, et 138 55 ans et plus) qui ont été sollicités pour ce premier sondage exclusif Etoile quant aux conditions de travail des fonctionnaires, du 5 au 12 avril 2018.
Nous avons choisi de vous les présenter grâce à une infographie synthétique.

Les fonctionnaires aiment leur métier et y trouvent du sens
L’étude fait apparaître des fondamentaux qui restent très positifs : les agents interrogés déclarent majoritairement aimer leur métier, et se sentir utiles au quotidien. On note tout de même un décrochage au niveau de la fonction publique hospitalière : 69% des agents hospitaliers affirment aimer leur métier, contre 81% des agents d’état et 83% des agents territoriaux.
Cette tendance s’inverse lorsqu’on les questionne sur leur sentiment d’utilité : 85% des fonctionnaires hospitaliers répondent se sentir utiles, contre 77% des territoriaux et 73% des agents d’état.
Mais les conditions de travail sont jugées difficiles au quotidien…
Lorsque l’on les interroge sur leurs conditions de travail au quotidien, les réponses prennent néanmoins une teinte plus négative… les conditions de travail sont jugées mauvaises ou passables. Tous regrettent un manque de moyen (encore plus fort dans la fonction publique hospitalière) et une charge de travail élevée (particulièrement forte parmi les sondés FPT).
Quant à la hiérarchie, elle concentre une critique quasi unanime pour son manque d’écoute et d’empathie (travers souvent soulevés dans les sondages concernant le management dans les entreprises du privé).
Les agents plutôt favorables à une modernisation de la fonction publique
Cette dualité entre une mission appréciée et un quotidien jugé difficile peut être mise en perspective avec l’idée d’une modernisation nécessaire de la fonction publique. A la question « Action publique 2022 : faut-il moderniser la fonction publique ? », 45% des sondés se disent « plutôt d’accord », et 22% « tout à fait d’accord ». Ce ressenti est d’autant plus fort parmi la tranche d’âge la plus jeune (25-34 ans), qui souhaite une modernisation à 66% !
Tous ont conscience que ce processus passera également par une évolution des méthodes de travail, et se disent prêts : ils sont une majorité à se sentir à l’aise avec les outils digitaux au travail et militent pour un changement de management (moins de réunions, moins de hiérarchie verticale, plus d’humain).

