Focus Métier : Chargé d’animation à l’éducation au développement durable

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Le/la chargé(e) d’animation à l’éducation au développement durable a pour mission de faire découvrir l’environnement aux enfants et/ou aux adultes afin de les sensibiliser à la protection de la nature. Pour ce faire, il propose des sorties à visée pédagogique. Pour exercer ce noble métier, le niveau bac peut suffire. Dans la nomenclature des métiers de la fonction publique territoriale, d’autres intitulés de métiers fleurissent et recoupent les mêmes missions : conseiller environnement, animateur (du patrimoine naturel, animateur nature en zone rurale et urbaine, écoconseiller, écoéducateur, animateur à l’environnement et au développement durable…

Ce métier peut s’exercer dans les collectivités territoriales ; les statuts varient : ingénieur territorial, filière technique, catégorie A ; technicien territorial, filière technique, catégorie B ; animateur territorial, filière animation, catégorie B. On retrouve aussi des chargés d’animation à l’éducation au développement durable dans les associations, les centres de loisirs ou de vacances, les écoles…

 

Favoriser la prise de conscience citoyenne

 

Concrètement, une fois en poste, il formulera un certain nombre de propositions pour renforcer l’éducation à la protection de l’environnement. De plus, il mettra en place des projets d’animation susceptibles d’éveiller la prise de conscience. De la population dans son ensemble, mais plus particulièrement des plus jeunes. Il se doit aussi d’identifier sur son territoire les partenaires avec lesquels il peut envisager des actions de communication autour d’initiatives emblématiques et duplicables. Sans oublier bien entendu de les évaluer pour mieux en défendre le bien-fondé auprès des divers financeurs.

 

Être curieux et force de propositions

 

Pour exercer un tel métier, il faut être habité par une belle envergure d’optimisme, avoir les connaissances nécessaires en matière d’aménagement du territoire et du développement durable, des écosystèmes. Savoir se mettre en veille pour répercuter sur le territoire ce qui se fait de mieux ailleurs. Bref, être naturellement curieux et dynamique. La planète suffoque, elle a besoin d’air et donc des chargés d’animation à l’éducation au développement durable.

 

Stéphane Menu

Focus métier : Manager de centre-ville

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Nos sociétés sont en perpétuelle évolution. A l’heure où les clients révisent leurs modes de consommation, désireux d’acheter moins cher en privilégiant la proximité, le développement du commerce en centre-ville retrouve des couleurs. Une nécessité notamment pour les villes moyennes dont les centres ont du mal à résister à la concurrence inégale des périphéries commerciales qui les vident de leurs commerces.

 

Agent-chef d’orchestre

 

Les mairies ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure, aidées par d’autres collectivités et des associations de commerçants. Pour porter cette nouvelle action, il faut recruter un agent-chef d’orchestre. Il doit être capable de suggérer des animations festives mais aussi de régler rapidement des problèmes techniques liés à l’usage de l’espace public.  Les collectivités agissent, de par leurs compétences, sur toutes les fonctions urbaines ; les espaces publics, le mobilier, la signalétique, l’éclairage, la restructuration du foncier et de l’immobilier, la sécurité, les déplacements, etc. De leur côté, les commerçants créent des animations et sont forces de propositions (accessibilité, stationnement, plan de circulation, voirie, aménagement urbain, sécurité…).

 

250 managers recrutés fin 2018

 

La nouvelle fonction de management de centre-ville est née au début des années 2000. D’abord dans les pays anglo-saxons (Canada, Grande Bretagne) puis en Belgique (Wallonie, Bruxelles). Elle n’est arrivée en France qu’il y a dix ans environ. Lorsqu’il prend ses fonctions, le manager centre-ville doit répondre à plusieurs missions, dont voici une liste non-exhaustive :

  • Améliorer la gestion globale du centre-ville, l’accessibilité aux commerces au sens large (transports en commun, parkings, personnes handicapées).
  • Améliorer la qualité de l’accueil des clients et leur sécurité.
  • Réfléchir à la mixité des usages, notamment entre habitat et commerces, etc.

Au dernier pointage (fin 2018), on comptait 250 managers de centre-ville ou de commerce à travers l’Hexagone, dont un bon tiers en région parisienne.

 

Stéphane Menu

Chargé(e) de l’exécution financière et comptable

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Le métier de chargé(e) d’exécution financière et comptable est présent dans toutes les administrations publiques et les collectivités territoriales. Expert de la comptabilité publique, il contrôle et assure les dépenses de sa structure (Etat, collectivités territoriales ou établissements publics). Bien sûr, la rigueur et la méthode sont indispensables. Mais il n’est pas rare que le chargé d’exécution financière et comptable soit aussi force de conseils auprès de l’ensemble des services gestionnaires, inclus ainsi dans une démarche très transversale.

 

La révolution numérique a eu lieu

 

Sa tâche principale vise à veiller à l’application de la réglementation budgétaire en matière d’encaissement des recettes, d’engagement des dépenses mais également d’exécution des marchés publics. Ces vingt dernières années, internet a révolutionné le métier. La chaîne comptable est désormais entièrement informatisée et, depuis le 1er janvier 2019, toutes les pièces administratives sont soumises aux règles de la dématérialisation. Des progiciels de gestion financière assurent l’engagement des dépenses et l’inscription des recettes. La totalité des justificatifs (factures, arrêtés, marchés…) et des mandats sont dématérialisés et transférés, après contrôle, au payeur à travers des flux sécurisés. La paperasse, c’est bel et bien fini !

 

Un travail essentiel à la prise de décision des élus

 

Son rôle est de suivre de très près les données du logiciel de gestion financière dans le but d’établir des tableaux de bord ou tout autre outil facilitant l’analyse budgétaire et traduisant les « tendances ». Un travail essentiel à la prise de décisions des décideurs et des élus. Chaque trimestre, l’évolution des taux d’exécution par rapport aux prévisions engagées dans le budget primitif est suivie de près, pour ajuster le budget au fur et à mesure. C’est face à ces courbes-là que l’évolution de certains postes, comme l’affectation de certaines aides sociales, non-maîtrisables, sont facilement détectées.

 

Quelles sont les qualités pour exercer un tel métier ?

 

Il faut connaître, entre autres, les procédures d’engagement, de liquidation, de mandatements comptables ; maîtriser les nomenclatures comptables ; savoir analyser les tableaux de bord ; et avoir le sens de l’anticipation pour alerter sur certaines évolutions.

 

Formation initiale et complémentaire

 

Pour devenir chargé d’exécution financière et comptable, une formation d’agent comptable ou en lien avec l’acquisition des notions générales de comptabilité est indispensable. Une formation initiale qui est confortée par des modules de formation en comptabilité et en commande publique. A noter que certains masters et formation en bac+5 proposent des enseignements en finances publiques. La plupart des postes ouverts le sont en catégorie B.

 

Comment accéder à ce métier ?

 

Concours externe et interne avec conditions de diplôme et/ou examen d’intégration en fonction du cadre d’emplois, concours troisième voie.

 

Stéphane Menu

Carrières ATSEM et agents de la filière animation : des pistes concrètes de redynamisation

Carrières ATSEM et agents de la filière animation : des pistes concrètes de redynamisation. Le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale vient d'adopter un rapport complémentaire en autosaisine ouvrant la voie à la redynamisation, tant attendue, des carrières des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles et des agents de la filière animation. A lire sur Etoile Mag Actualites.

A priori, il s’agit d’un rapport comme tant d’autres. Mais par sa portée administrative et son ambition sociale, le texte adopté le 4 juillet 2018 par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) envoie -bien au-delà de la seule FPT- un signal fort sur la remise en marche de l’ascenseur social dans les filières les moins valorisées de l’emploi public. Adopté à l’unanimité des suffrages exprimés, le document du CSFPT porte sur les modalités de recrutement et de formation des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) et des agents de la filière animation. Deux métiers qui n’offraient jusqu’ici que très peu de perspectives d’évolution professionnelle aux agents concernés.

En effet, même si ces personnels jouent un rôle de plus en plus important depuis la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires de 2013, ils restent confrontés à des problèmes de progression de carrière et de débouchés. Une situation qui rend ces métiers peu attractifs et pose bien des difficultés aux managers des services RH.

Un taux de féminisation de 71% au sein de la filière animation

Dans la foulée des deux précédents rapports adoptés en mai 2016 (sur la filière animation) et en février 2017 (sur les ATSEM) le texte voté par le CSFPT dresse un état des lieux des modalités de recrutement (concours, examens professionnels, recrutements directs…) des ATSEM et des agents de la filière animation. Il fait, d’autre part, le point sur la formation professionnelle de ces agents territoriaux.

Parmi les propositions formulées par le Conseil sup’, on retiendra notamment la création d’un cadre d’emplois de catégorie A d’attaché d’animation. Les agents pourraient ainsi accéder aux trois grades d’attaché d’animation. Promotion interne, concours externe ouvert aux candidats titulaires d’un titre ou diplôme du domaine de l’animation homologué au moins au niveau II. Les concours interne sont ouverts aux fonctionnaires et agents publics justifiant d’une certaine ancienneté, et troisième concours. Une mesure qui selon le rapporteur du texte, Didier Pirot (FO, serait susceptible de dynamiser les carrières au sein d’une filière qui compte plus de 81 000 agents (60% de titulaires) et qui se caractérise par la jeunesse de ses effectifs et son important taux de féminisation (71%).

Augmenter la fréquence des concours pour les ATSEM

Concernant les ATSEM, le CSFPT propose de remettre à plat les procédures de recrutement. Augmentation de la fréquence des concours et en inversement de la proportion des postes à pourvoir. Actuellement ils sont réservés pour 60% aux candidatures externes contre 30% pour les candidatures internes. Le nombre de postes ouverts au 3e concours demeurant inchangé.

Par ailleurs, le rapport souligne que l’accès des ATSEM au cadre d’emploi des agents de maîtrise et à la catégorie B « reste à ce jour un chantier à mener ». Parmi les autres chantiers que le rapport propose d’ouvrir, ceux de la formation professionnalisante et des « faisant fonction » sont une priorité. Le CSFPT préconise notamment de donner aux ATSEM la possibilité de s’absenter des écoles pendant le temps scolaire. L’objectif : suivre des formations en étant temporairement remplacés par d’autres agents mis à la disposition des collectivités par les centres de gestion.

Emmanuelle Quémard

DG de collectivité : « De plus en plus dans le pilotage, moins dans la gestion »

Interview de Driss Ennagadi, Directeur général adjoint des services communautaires à la Communauté d’Agglomération Dracénoise - sur les évolutions du rôle de DG de collectivité territoriale - Etoile Mag Actualités

Avez-vous le sentiment que la fonction de directeur général de collectivité territoriale a beaucoup évolué ces dernières années ? Si oui, dans quel sens, positif ou négatif ?

Oui bien sûr. Une évolution que je qualifie de positive et qui porte au moins sur quatre volets. Tout d’abord le volet managérial qui exige des directeurs généraux plus de souplesse. C’est particulièrement un besoin avec les plus jeunes générations. Pour y répondre, il ne faut pas craindre d’innover en matière d’organigramme. C’est aussi fondamental d’accorder un rôle important à l’équipe et aux valeurs partagées (exemplarité, transparence, équité, engagement, collectif, innovation etc…). L’évolution concerne ensuite le contenu : les directeurs généraux de collectivité sont de plus en plus dans le pilotage et de moins en moins dans la gestion. Cette évolution nécessite moins de contrôle et plus de confiance, moins de savoir technique et plus d’accompagnement des collaborateurs. L’évolution est palpable dans le travail avec le politique qui est de plus en plus tenté de se positionner sur le volet technique. Les directeurs généraux sont souvent amenés à repositionner le politique dans son rôle « habituel » à savoir énoncer le projet politique. Enfin, en matière de partenariat, tant au niveau qu’avec le politique, les acteurs aspirent de plus en plus à des relations de qualité.

Comment qualifieriez-vous le binôme que vous formez avec votre élu ?

Idéalement, c’est un tandem de totale confiance, permettant à chacun de développer pleinement ses capacités pour composer une équipe redoutable. J’ai la chance de vivre ce type de relation. Dans les faits, des aspérités existent car l’accord parfait et permanent est difficile. Pour moi, les choses sont assez simples : au politique de sentir le besoin et de donner la direction, au technique de proposer le chemin puis de veiller à ce qu’on l’emprunte correctement.

Les collectivités sont au cœur d’un vaste mouvement réformateur qui ne semble pas devoir décliner. Les agents ont-ils le temps de s’adapter ?

La nécessité d’adaptation accélérée concerne tous les secteurs de la vie, pas seulement le professionnel. Les agents n’ont pas le choix que de s’adapter sereinement.

Stéphane Menu

 

Le conseil de l’interviewé

« Gérer le changement sans souffrance »

« Tout l’art du manager est de permettre aux agents de gérer ce changement sans souffrance. Là encore, la confiance, l’accompagnement et la bienveillance sont des clés pour le directeur général désireux de favoriser l’adaptation au changement de ses équipes ».

« Avec le maire, je forme un binôme » – Karine Gonsse, Dgs à Marcoussis (Essonne)

Service public : « Avec le maire, je forme un binôme » - Karine Gonsse, Dgs à Marcoussis (Essonne) Pour Karine Gonsse, le service public a un coût que les impôts locaux, qui augmentent légèrement chaque année, doivent couvrir. C’est le prix à payer et à expliquer à la population pour le maintien d’un service public de qualité. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Comment caractériseriez-vous votre rôle de Dgs à Marcoussis ?

Je forme clairement un binôme avec le maire, Olivier Thomas. Et ce depuis 15 ans aujourd’hui. J’ai d’abord été Dga pendant cinq ans, puis Dgs depuis dix ans. On se connaît bien, on progresse ensemble, en s’appuyant sur un background politique commun. Dans cette commune de 8 300 habitants, il n’y a pas de directeur de cabinet. Mon rôle est donc aussi politique, au sens noble du terme. Que je sois de gauche ou de droite importe peu, l’essentiel est de partager une vision commune, basée sur des valeurs éthiques irréfragables.

Comment s’harmonise le binôme ?

Je connais ma place. Le maire ne se mêle pas de la vie des services. Nous avons des échanges parfois agités sur le sens politique à donner à notre action. Je lui dois la loyauté. Celle-ci ne doit jamais s’accommoder de demi-mesures. Si tel est le cas, il faut partir.

Comment cette philosophie ruisselle-t-elle jusqu’aux agents ?

Nous comptons 250 agents. C’est beaucoup pour une petite commune. Nous avons fait le choix du maintien de la qualité des services publics. Cela passe entre autres par des choix clairs, comme la suppression du financement d’une colonie qui ne concernait que 30 enfants pour renforcer notre école des arts sans numerus clausus et ses 1 000 usagers. Aucune inscription ne sera rejetée. C’est un vivier de créativité, qui permet d’enclencher sur des classes musicales aménagées, des pratiques d’orchestre avec des primo-instrumentistes. Nous voulons donner les clés aux enfants et aux adultes pour qu’ils deviennent des citoyens éclairés.

Le message est donc clair : dans votre esprit, moins d’argent public ne signifie pas moins de volontarisme politique…

Le philosophe italien Antonio Gramsci disait à peu près la chose suivante, qu’il faut préférer l’optimisme de la volonté au pessimisme de l’intelligence. Nous ne sommes pas loin d’être les champions du monde de la subvention, nous avons optimisé nos dépenses et développé nos compétences d’acheteurs, tout en augmentant progressivement chaque année les impôts. Nous faisons passer l’idée depuis des années que le service public a un coût au même titre que d’autres services privés. Chacun doit payer à la hauteur de ses moyens. Nous avons opté pour le taux de participation familiale au lieu du quotient familial et ses abrupts arbitrages de seuils. Le taux de participation se calcule sur la base d’un pourcentage. Par exemple, à la cantine, le prix du repas oscille pour les familles entre 50 centimes d’euros et 4 euros. Et la population l’admet sans problème.

 

Stéphane Menu

 

Le conseil de l’interviewée

« Ne jamais se perdre »

« Ne jamais se perdre. Rester sur la voie éthique que vous vous êtes tracée au début de votre carrière dans la fonction publique. Car sinon, vous n’apporterez pas grand-chose à ce métier, dont la seule justification est justement d’apporter aux autres  ».

ATSEM : Décret 1er Mars 2018 – « Nous souhaitons y voir plus clair »

Décret du 1er mars 2018 : les ATSEM restent encore dans le flou - « Nous souhaitons y voir clair sur nos missions ». Une double tutelle (Etat et communes), des perspectives d’évolution de carrière incertaines… Les Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) restent encore dans le flou (malgré la publication d’un récent décret) et se mobilisent. Témoignage de Virginie Jouanny, membre du collectif des Atsem de France. A lire sur Etoile Mag Actualités.

Un décret du 1er mars 2018 est censé clarifier la situation des Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) et l’évolution de leur carrière. Partagez-vous ce sentiment ?

L’aspect « fourre-tout » du métier prédomine encore. Avant le décret, les Atsem pouvaient assister les enseignants dans les classes accueillant des enfants handicapés. Le flou demeure sur ce point, voire se renforce, la notion « d’enfants handicapés » étant remplacée par celle « d’enfant à besoins éducatifs particuliers » englobant un ensemble assez hétéroclite : élèves en grande difficulté d’apprentissage ou d’adaptation, malades, intellectuellement précoces ou présentant donc un handicap.

Assiste-t-on à une évolution législative abusive pour que les Atsem se substituent in fine aux Auxiliaires de vie scolaire (Avs) dont le nombre ne cesse de décroître ? Le manque de perspectives d’évolution était également un sujet de revendication régulier pour nous. Avec le nouveau décret, une brèche s’ouvre pour accéder à la catégorie B en intégrant le cadre d’emplois des animateurs territoriaux, après réussite à un concours interne spécial sur épreuves. Ce concours sera ouvert aux Atsem justifiant d’au moins quatre ans de services et 15 % des postes offerts par concours interne pourront leur être attribués. Cela signifie-t-il que nous allons devenir des animatrices ? Or, la plupart d’entre nous souhaitons rester Atsem ! Le combat n’est donc pas fini.

Le soutien des maires de France ne vous est pas acquis…

Les collectivités sont étranglées financièrement et ne veulent plus ou ne peuvent plus supporter un nouveau transfert de charges. C’est un métier de polyvalence à outrance, qui part un peu dans tous le sens et qu’il faut canaliser légalement. Avec le retour quasi-général de la semaine des 4 jours de classe par semaine et la fin des activités périscolaires, certains maires envisagent de réduire les effectifs. D’où des mobilisations, à Chambéry, Toulon, Lyon ou ailleurs. Nous constatons de plus en plus que les profs et les parents d’élèves nous soutiennent sur le terrain.

Où en est la charte des Atsem que doit signer l’Association des maires de France et le gouvernement ?

Suggérée par un rapport des inspections de l’Etat, une charte d’engagement pour une meilleure reconnaissance des compétences professionnelles des Atsem doit compléter les dispositions réglementaires du décret du 1er mars. Cette charte n’aura pas de valeur juridique. Elle est en cours de rédaction dans les ministères de l’Intérieur et de l’Education nationale, avec l’appui de l’Amf et le Cnfpt. L’objectif est de fixer les missions des Atsem, notamment durant les heures scolaires, afin d’atténuer les difficultés provoquées par l’existence d’une double hiérarchie, à savoir la collectivité et l’Education nationale. Pour l’heure, aucune date de publication de la charte n’est fixée.

Stéphane Menu

Décret n° 2018-152 du 1er mars 2018 portant diverses dispositions statutaires relatives aux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles : 

https://www.weka.fr/base-juridique-weka/texte_LO_INTB1731389D.html

« En moins d’un an, j’ai traité une centaine de saisines » – Interview de Maud Berry

« En moins d’un an, j’ai traité une centaine de saisines » Pour Maud Berry, le référent déontologue est « un acteur clé de la diffusion d’une culture de la déontologie au sein de l’administration ». Elle invite les collectivités à informer régulièrement les agents de cette possibilité prévue dans la loi.

Quel premier bilan tirez-vous un an après le décret sur le référent déontologue les centres de gestion ?

Un an après la publication du décret du 10 avril relatif au référent déontologue dans la fonction publique, la fonction de référent déontologue a été mise en place progressivement dans l’ensemble des centres de gestion selon des modalités variées : une personne seule, plusieurs personnes, instance collégiale. Cette fonction inscrite désormais à l’article 28 bis du statut général offre à chaque agent public la possibilité de s’adresser, en toute confiance et confidentialité, à un interlocuteur à même de répondre à ses interrogations et de le conseiller dans l’application des obligations et des principes déontologiques. Le référent déontologue est donc un acteur clé de la diffusion d’une culture de la déontologie au sein de l’administration, à côté du chef de service et de l’administration elle-même.

Cette fonction est-elle bien identifiée par les agents publics ?

Il est nécessaire de prévoir une communication adéquate au moment de sa mise en place mais également à intervalles réguliers pour faire connaître ce nouveau droit statutaire et créer les conditions de la saisine du référent déontologue.

Justement, concernant le CIG Petite Couronne, combien de saisines à ce jour ? Quels sont les motifs pour lesquels les agents viennent vous voir ?

Depuis ma désignation le 1er juillet dernier, j’ai traité une centaine de saisines portant sur des obligations déontologiques diverses. J’ai ainsi accompagné des agents publics dans leurs projets de cumul d’activités et de départ dans le secteur privé en prenant soin d’analyser la compatibilité de l’activité privée envisagée avec leurs fonctions et de les alerter sur une possible situation de prise illégale d’intérêts par exemple. J’ai également répondu à des questions sur des situations concrètes touchant à l’application du principe de laïcité et de l’obligation de neutralité des agents publics dans l’exercice de leurs fonctions. D’autres saisines ont porté sur des situations concernant l’obligation d’obéissance hiérarchique, le principe de probité ou bien encore le devoir d’impartialité des agents publics. Ces saisines témoignent d’un réel besoin d’information et de conseil des agents publics et de leur souhait de mieux appréhender les obligations auxquelles ils sont soumis.

Stéphane Menu

Agents publics : en 2018, entrez dans le monde des métiers du numérique

Agents publics : en 2018, entrez dans le monde du numérique. C'est le projet du moment : la modernisation de l’action publique à l’horizon 2022 et, avec elle, la « transformation numérique ». L'objectif : adapter les infrastructures, proposer de nouveaux services numériques, dématérialiser les démarches... Un « big bang » qui peut paraître angoissant, mais qui ouvre aussi des possibilités d'évolution de carrière pour les curieux des métiers du numérique. Article Etoile Mag Actualités.

2018 : l’année de la cybersécurité et de l’open data

 

La récente cyberattaque contre le gouvernement allemand le montre : la cybersécurité est désormais un enjeu de taille. En 2018, l’ANSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), comme l’Armée, agrandissent leurs équipes et recrutent des experts en cybersécurité, chargés de surveiller et protéger les réseaux numériques de l’Etat.

2018 est aussi l’année de l’open data. En octobre, les collectivités de plus de 3500 habitants seront dans l’obligation d’ouvrir leurs données au public. C’est là que le data-scientist entre en scène : expert en gestion, analyse et exploitation de données, son métier combine rigueur scientifique et créativité. Dans le public comme dans le privé, il est très recherché. Le rapport 2018 de la Cour des comptes estime que « la France forme 500 data-scientists par an, contre une demande du marché de 5000 à 10000 ».

Méthodes dites « agiles » : Quand « l’esprit start-up » s’invite dans la fonction publique

 

C’est l’un des concepts clés de la « transformation numérique » : l’adoption de méthodes dites « agiles », qui privilégient la collaboration et l’adaptation permanente – tant dans la conduite d’un projet que dans la conception de services tournés vers l’usager. Des expérimentations comme les Entrepreneurs d’Intérêt Général sollicitent des compétences venues des start-up : des managers adeptes de méthodes comme le « design thinking », des ergonomes, des développeurs…

Pénurie de talents dans le numérique : (in)formez-vous !

 

« La difficulté à recruter les compétences est le principal enjeu [du numérique] en 2018 », affirme Syntec Numérique dans son bilan 2017. Le numérique a l’avantage d’adopter tout le monde : du codeur reconverti en quelques mois par une formation professionnelle, à l’expert en cybersécurité titulaire d’un master d’école d’ingénieur.

Pour préparer votre évolution, stimulez votre curiosité : étudiez la version 2016 du référentiel des métiers des SIC dans la fonction publique. Inscrivez-vous à quelques comptes Twitter (@Opendata_fr, @Etalab, @MissionSoNum). Suivez des projets novateurs comme la plateforme de données de la métropole de Rennes. Veillez les offres d’emploi sur Etoile et les formations du CNFPT. Lancez-vous dans des MOOCS sur OpenClassrooms ou Fun-mooc. Consultez les ressources pédagogiques de Opendata Locale

N’hésitez pas non plus à solliciter un bilan de compétences ou un Conseil en évolution professionnelle (CEP). Ces démarches vous aideront à cibler des métiers et des formations… Afin de rendre concrète votre entrée dans le monde encore inexploré du numérique !

Julie Desbiolles