Administration municipale : Un DGS sinon rien ?

Isabelle Mézières a finalement renoncé à renoncer ! Après avoir fait couler beaucoup d’encre et battu froid les décideurs territoriaux avec tant de détermination qu’ils en ont éprouvé un vrai coup de chaud, la maire d’Auvers-sur-Oise (DVD) est revenue sur sa décision de se passer d’un directeur général des services. Le poste devrait finalement se voir à nouveau pourvu le 23 janvier. Après l’avoir initialement sacrifié sur l’autel des économies budgétaires au prétexte que « de plus en plus de villes travaillent par pôles », l’édile en a en effet convenu auprès de nos confrères du Parisien : « un DGS protège le maire. Je me suis rendu compte qu’il était important que j’aie un bouclier. » Ouf, elle n’a pas dit fusible ! « La victoire, la victoire à n’importe quel prix » disait Churchill à Chamberlain en des temps autrement agités. La satisfaction de voir l’élue rendre ainsi les armes pourrait donc suffire. Mais voilà néanmoins, dressé par la ville de l’impressionnisme, un tableau du décideur local qui ne manquera pas de retenir l’attention des amateurs pour son style d’inspiration naïve… Passons en effet sur l’égotique réduction du DGS à un attribut de la panoplie élective.

Mais ce collaborateur privilégié auquel revient la conduite cadencée des troupes de l’organisation n’aurait-il pu, dans ce cas, être au moins érigé en blanc destrier ? Et celui-là même qui défend les orientations de la collectivité de tout son « savoir-fer » ne pouvait-il prétendre au digne titre d’estoc ? Hélas, rien de cela : il devra, à Auvers-sur-Oise, se contenter d’être le rempart, administratif et juridique, d’une élue qui, vraisemblablement, n’a toujours pas compris qu’être maire n’est pas un métier même si cela relève de la profession… de foi.

Laurence Denès

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