On entend depuis quelques temps chez certains élus locaux de tout bord, une petite musique qui consiste – dans la gouvernance de leur collectivité – à privilégier le profil d’un dircab à celui d’ un DGS, au nom de la fameuse proximité entre la décision politique et la mise en œuvre administrative .
S’il ne faut pas être naïf, comme l’indique dans la Gazette des communes Patrice Girot, président Ile-de-France du Syndicat national du Syndicat des DGS en ces termes « je conseille aux DGS qui disent qu’ils ne sont pas politiques… de changer de métier. » …Toute solution qui consiste à concentrer le pouvoir sur une seule personne ressemble à une vision très personnelle de cette intelligence collective dont on parle tant !
En d’autres termes , avec ce type de gouvernance, le changement, c’est pas pour maintenant ! Comme le disait Bertrand Russel « L’ennui dans ce monde c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes ». La vraie question n’est-elle pas la suivante : » Que risque de devenir une administration, sensée travailler sur le temps long, c’est à dire bien au-delà du mandat de son édile, si elle devient, pilotée par le cabinet (et donc le politique), un simple outil destiné à assurer une réélection ? »
Une question qui est posée à l’ensemble des acteurs publics locaux !
Hugues Perinel

