Les gabegies de l’Etat pointées du doigt dans les régions

Le refrain est déjà connu : structures en doublon avec les Régions, sous-préfectures en manque d’effectifs, missions régaliennes de moins en moins bien remplies… Dans un rapport publié le 10 décembre 2017, la Cour des comptes pousse l’Etat à une plus grande efficacité dans ses services régionaux, autrement dénommés « services déconcentrés ». Elle l’invite à « renoncer à disperser ses moyens » pour se concentrer sur ses missions premières et régaliennes. Les esprits mal tournés ou bien informés jugent que ce rapport intervient pile poil à un moment sensible, celui du lancement par le gouvernement d’une réflexion sur la remise à plat de toutes les missions de l’Etat. Si l’objectif affiché est vertueux, celui de l’amélioration du service public envers les usagers, cette démarche entre en résonnance avec le programme électoral d’Emmanuel Macron : suppression de 120 000 fonctionnaires (dont 50 000 dans la fonction publique d’Etat), réduction de la dépense publique de 60 Md€ sur la durée du quinquennat (dont 25 Md€ pour l’Etat).

Pour ce faire, le gouvernement a mis en place un comité « Action publique 2022 » en lui donnant « carte blanche » pour formuler des propositions attendues en février 2018 et dont on peut imaginer qu’elles feront grand bruit. D’autant plus que les membres du dit comité sont un chef d’entreprise (le Pdg de Safran), des hauts fonctionnaires, des élus… mais pas un seul représentant syndical. Une omission dont on a du mal à croire qu’elle ne soit pas volontaire…

Stéphane Menu

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