C’est un classique de l’entretien d’embauche : « Quels sont vos défauts ? » Les plus rusés contourneront la question : « Je suis trop exigeant, trop perfectionniste… » Mais Chantal Damm, cheffe du service gestion de l’emploi et formation au département du Gers, ne s’y méprend pas : « Un défaut, ce n’est pas une qualité exacerbée ! » Alors, comment révéler ses défauts avec sincérité… Sans faire fuir le recruteur ? Elle donne quelques pistes !
Parler de ses défauts, c’est montrer que l’on se connait
Il faut d’abord comprendre l’intérêt de cette question pour le recruteur. Chantal Damm le souligne : ce n’est pas une question pour piéger le candidat, mais plutôt pour « voir s’il est conscient de ses limites, s’il repère ce qui lui manque » pour le poste visé. Non seulement cela indique une certaine connaissance de soi, mais concrètement, ça lui permet de savoir si des formations ou un accompagnement seront nécessaires à la prise de poste.
Transformer le défaut en atout
Ainsi, ce qui compte dans cette question n’est pas tant le défaut en lui-même que la manière de le présenter et, surtout, de montrer de manière concrète qu’on y travaille. Elle donne un exemple de ce que peut déclarer un candidat : « J’ai un manque d’autorité… Mais j’ai suivi des formations au management où j’ai appris à trouver des clés pour pallier à ce défaut. » En somme : arriver à transformer un défaut en atout.
Cette question complexe peut donc être déjouée avec un peu de préparation. Demandez-vous : Quel défaut risque d’apparaître au recruteur ? Un manque d’expérience, un tempérament un peu vif, une timidité ? Pour vous aider, le magazine Silkhom cite quinze défauts, en vous proposant aussi une manière positive de les exposer.
Les défauts : une question parmi d’autres
Soyez rassuré : « La question des défauts est rarement celle qui va motiver la décision finale… Un entretien d’embauche, c’est un ensemble », assure Chantal Damm… Qui souligne qu’un entretien sert avant tout à mesurer vos compétences techniques. Ainsi, à moins de déclarer que vous êtes paresseux, colérique et que vous détestez travailler… Vous devriez pouvoir vous sortir de cette question sans dommages !
Julie Desbiolles

