Dans les collectivités les plus avancées, la transition numérique transforme le rapport aux usagers. Certains territoires ouvrent grands les bras à des promoteurs de la ville du futur. Et pour leur parler, les collectivités territoriales ont recourt à des chefs de projet smart city. Ils ont un profil difficilement modélisable : une appétence pour internet et ses multiples ressources bien sûr ; mais aussi des notions bien charpentées en matière d’urbanisme et d’aménagement des territoires. Mais une qualité domine peut-être plus que les autres : le sens du management allié à une bonne connaissance du fonctionnement des services publics. Car l’une des missions consistera justement à rapprocher deux mondes au fonctionnement diamétralement opposé, ceux du public et du privé.
Interface entre privé et public
La plupart du temps, ces chargés de mission sont des contractuels. Ils ont généralement transité par le secteur privé. Ce ne sont ni des experts, ni de véritables geeks… Ils doivent connaître par cœur les projets les plus importants de la collectivité pour leur donner une nécessaire impulsion sur le site de la collectivité. Ils sont à l’interface entre les projets de la collectivité et ceux des start-ups, doivent chercher des convergences, faire travailler des techniciens et des entrepreneurs lorsque ces projets ont partie liée avec l’intérêt général. Une contradiction revient cependant en boucle et ils doivent ainsi s’y confronter : dans les collectivités, les projets sont longs à mettre en œuvre alors même que la technique et les usages évoluent très rapidement. La mission des chefs de projet smart city vise donc à l’adaptation permanente de la collectivité à un monde qui bouge en personne. Pas simple mais exaltant.
Stéphane Menu

