Plus assez de candidats aux concours de la fonction publique ?

La réforme de la fonction publique voulue par le gouvernement est en cours d’examen au Parlement. Les représentants des employeurs publics et des syndicats travaillent, dans le cadre de l’agenda social, sur de nouvelles pistes d’évolution des modes de recrutements par concours. L’enjeu est important car le nombre de candidats aux concours de la fonction publique est en baisse.

Dans la territoriale par exemple, d’après la DGAFP, le nombre de candidats aux concours organisés par le CNFPT (ingénieur en chef, administrateur, conservateur de bibliothèque, conservateur du patrimoine) a ainsi chuté entre 2014 et 2018 malgré une « stabilité globale du nombre de postes à pourvoir ». Le nombre de postes aux concours organisés par les centres de gestion a quant à lui diminué. Il s’est affaibli de 12,6% entre 2014 et 2015 et de 14,3% entre 2015 et 2016. Cela a entraîné une baisse du nombre de candidats et de lauréats.

 

Simplification et professionnalisation des épreuves

 

Pour remédier à ces situations préjudiciables aux besoins de recrutements, de nouvelles pistes d’amélioration des concours ont été tracées. Elles concernent à la fois l’organisation et les modes de recrutement eux-mêmes. La simplification et la poursuite de la professionnalisation des épreuves de concours, voire leur mutualisation, sont elles aussi apparues nécessaires. De même, la révision du contenu des concours, jugé trop académique. La poursuite du développement de la 3e voie, des concours « sur titres et épreuves » et par spécialité a également été évoquée.

 

Accès facilité pour les contractuels ?

 

Le groupe de travail employeurs-syndicats s’est aussi interrogé sur la place du concours interne réservé aux agents publics. Se pose aussi la question de la valorisation de l’exercice des fonctions de membre de jury de concours. La DGAFP s’interroge même sur la nécessité de faciliter son accès aux contractuels.  En outre, la préparation au concours, l’adaptation de la formation initiale et un meilleur accompagnement de l’entrée en fonction devraient faire l’objet d’améliorations.

 

Emmanuelle Quémard

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